"Gilets jaunes": les aides aux commerçants prolongées jusqu'à fin juin

Le magasin Longchamp incendié - BFMTV
Les commerçants dont l'activité est pénalisée par les manifestations des gilets jaunes chaque samedi depuis le 17 novembre ont un peu plus de temps devant eux pour solliciter des aides de Bercy. "Nous avons décidé de prolonger le dispositif d'aide jusqu'à la fin du mois de juin", a déclaré Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d'État à l'Economie sur la chaîne télévisée Cnews. "L'enjeu, c'est qu'ils traversent correctement cette crise, dont ils ne sont pas à l'origine, pour pouvoir rebondir demain", a-t-elle souligné.
Le dispositif, mis en place depuis le 26 novembre 2018, permet aux commerçants touchés par les manifestations de bénéficier de reports de charges, voire d'obtenir des exonérations, pour ceux qui sont particulièrement touchés.
Les commerçants pourront aussi demander des déductions sur tous les impôts directs, c'est-à-dire l'impôt sur le revenu, les taxes foncières et d'habitation ou encore l'impôt sur les sociétés
Le chômage partiel a déjà coûté 38 millions d'euros
À ce stade, "vous avez plus de 8.000 commerçants qui ont demandé des aides", a rappelé Agnès Pannier-Runacher, assurant que les organismes publics, et notamment l'administration fiscale, avaient "répondu à chacun de ceux" qui les ont saisis.
Interrogé sur le coût de ces mesures pour les finances publiques, la secrétaire d'État a estimé que les reports de charge actuellement mis en oeuvre représentaient "à peu près 80 millions d'euros". "Ces reports de charge ont vocation à être remboursés, sauf pour les commerçants" pour qui la situation sera "trop serrée", "à qui on donnera des exonérations", a-t-elle toutefois souligné.
Agnès Pannier Runacher a par ailleurs rappelé, comme le gouvernement l'avait indiqué en février dernier, que 70.000 personnes avaient été touchées par des mesures de chômage partiel. A ce stade, "tout ce qui est chômage partiel pèse pour à peu près 38 millions d'euros", a-t-elle précisé.