La grève va coûter à la RATP au moins 3 millions d'euros

Alors que ce vendredi matin aucun métro ne circulait sur les lignes 2, 3, 3bis, 5, 6, 7bis, 10, 11, 12 et 13 du réseau parisien de la RATP, celle-ci commence à évaluer ce que va lui coûter la grève, ce vendredi 13 septembre. "La RATP a chiffré que cela lui coûtait 3 millions d'euros par journée de grève" explique sur l'antenne de BTMFV Gaëtane Meslin, journaliste spécialiste des questions économique et sociale. La cause principale en revient aux pertes des recettes voyageurs, selon l'entreprise publique.
En raison de l'ampleur des lignes de transport paralysées, la région francilienne a aussi son mot à dire selon le contrat liant Ile-de-France Mobilités (l'autorité régionale organisatrice des transports publics) à la RATP.
Un contrat lie la RATP et la région Ile-de-France
"Lorsque le service prévisible est inférieur ou égal à 75% du service contractuel de référence sur un ou plusieurs sous-réseaux, la RATP s'engage à maintenir un niveau de service d'au moins 50% du service normal pour chacun des sous-réseaux aux heures de pointe. Et en cas de grève impactant les RER A et B, la RATP, conjointement avec la SNCF, s'engage à mettre en place un plan de transport adapté sans rupture d'interconnexion, dès lors que le service prévu sur l'ensemble de la ligne est au moins égal à 75% du service contractuel", précise le contrat, selon l'AFP.
Pour la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse qui réclame "un service garanti dans les transports aux heures de pointe en cas de grève", le compte n'y est pas vu l'ampleur du mouvement social à la RATP. La patronne de l'exécutif régional avait expliqué en début de semaine qu'elle refuserait de payer la RATP si un service minimum n'est pas assuré. Une perte estimée entre 3 et 7 millions d'euros pour l'entreprise publique qui risque donc de payer cher cette journée chaotique pour les transports publics parisiens.