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Jean-Noël Barrot défend le "sérieux budgétaire" du gouvernement face à "la ruine" des programmes NFP et RN

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Invité sur le plateau de BFMTV, le ministre délégué chargé de l'Europe, Jean-Noël Barrot, a assuré qu'il ne fallait pas "donner de leçons" de "sérieux budgétaire" au gouvernement.

Vive réaction du ministre de l'Europe sur le plateau de BFMTV. Interrogé par les éditorialistes de BFMTV sur le niveau de la dette française, et la responsabilité du gouvernement actuel dans le creusement des déficits, Jean-Noël Barrot (Modem) a défendu la politique menée ces dernières années en appelant à ne pas "donner de leçons" à l'exécutif au sujet du "sérieux budgétaire".

"Comparez les programmes!", a vivement réagi le ministre délégué chargé de l'Europe, évoquant les programmes des autres forces politiques pour les prochaines élections législatives. "Ne nous donnez pas de leçons de crédibilité, de sérieux budgétaire. La réforme des retraites, ce n'était pas un effort?", a-t-il poursuivi, après avoir été interpellé par Guillaume Paul, journaliste à BFM Business.

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Interpellé sur le même sujet par Pierre Jacquemain, rédacteur en chef du magazine Politis, Jean-Noël Barrot a répondu être "un peu étonné" qu'on lui parle de crédibilité budgétaire tout en ayant reproché [au gouvernement] d'avoir fait la réforme des retraites". "Regardez les [autres] programmes qui vous sont présentés. Ce sont des centaines de milliards d'euros. C'est la ruine", a-t-il assuré.

Super-dividendes

Pour le ministre, les députés de l'actuelle majorité présidentielle sont "les seuls à avoir eu un minimum de sérieux budgétaire". "Citez-moi un exemple de proposition venant de la droite et notamment de l'extrême-droite, de la gauche et notamment de l'extrême-gauche, qui aurait été susceptible ces sept dernières années de faire mieux que ce que nous avait fait", a-t-il avancé.

Comme l'a rappelé le chef adjoint du service politique de BFMTV, Thomas Soulié, les députés Modem (parti dont est issu Jean-Noël Barrot) avaient proposé une taxation des "super-dividendes", proche de ce que l'on retrouve aujourd'hui dans le programme du Nouveau Front populaire. L'amendement avait pourtant été écarté par le gouvernement, malgré l'adoption par l'Assemblée nationale.

"Des propositions de sérieux budgétaire, que ce soit en recettes ou en dépenses, venant de la majorité, je ne suis pas étonné d'en avoir eu", a seulement répondu Jean-Noël Barrot.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV