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Finances publiques

"Nous avons besoin d'un budget": le ministre démissionnaire des Comptes publics travaille au prochain projet de loi de finances

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Le ministre chargé des Comptes public, Thomas Cazenave a rappelé que la première des priorités du gouvernement démissionnaire était la préparation du budget 2025. Selon lui, réduire le déficit public reste essentiel.

Le ministre délégué démissionnaire chargé des Comptes publics, Thomas Cazenave, a rappelé sur le plateau de BFM Business ce que recouvrait la gestion des affaires courantes. Le plus urgent étant de "commencer à préparer les grandes échéances budgétaires" et notamment le budget 2025.

"Nous avons besoin d'un budget. Dans 80 jours, le projet de loi de finances doit être déposé par le gouvernement."

Pour le ministre, il y a nécessité à bâtir une coalition pour monter les grandes lignes d'un budget, qui ne peut être passé par 49-3, un recours toujours dénoncé par le Nouveau Front populaire. Si la préparation incombe aux ministres sortants, il appartiendra au nouveau gouvernement de porter politiquement le budget.

Continuer à réduire les dépenses publiques

Le ministre pointe qu'une bonne tenue des comptes n'est pas de droite ou de gauche.

"La situation de nos finances publiques exige, quel que soit le bord politique, de continuer les efforts pour réduire notre déficit public".

Sur ce point, une entente est possible avec les républicains et une partie des sociaux-démocrates, estime le ministre.

Thomas Cazenave, ministre des comptes publics - 17/07
Thomas Cazenave, ministre des comptes publics - 17/07
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Alors que plusieurs rapports continuent d'alerter sur la dégradation des finances publiques, Thomas Cazenave défend le bilan du gouvernement en la matière. Il pointe la baisse des dépenses de l'État depuis 2023 et engage les collectivités locales à faire des efforts.

Concernant la tentation de hausses d'impôts supplémentaires, le ministre rappelle que la pression fiscale a été baissée pour les ménages comme pour les entreprises, mais que le débat reste ouvert par exemple pour la taxation du rachat d'actions ou des rentes des énergéticiens. Une discussion qui ne doit toutefois pas "remettre en cause l'attractivité du pays".

Marine Landau