Ni "coup de rabot", ni "hausse d'impôt": Eric Lombard laisse entendre que le déficit n'est plus une priorité

Éric Lombard, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique était l’invité de BFM/RMC ce vendredi. Il a réaffirmé la volonté de ne pas toucher aux impôts des entreprises, ni des impôts au sens large.
Le niveau des dépenses publiques devrait être maintenu même en cas de croissance plus faible qu'espérée.
"La priorité c'est de laisser le niveau de dépenses publiques là où il était prévu", confirme le ministre.
"Je ne souhaite pas, même si la situation se dégrade, qu'on donne un coup de rabot supplémentaire sur la dépense publique", a affirmé Eric Lombard.
Pour réaliser la quadrature du cercle: limiter le déficit de l'Etat, ne pas toucher aux impôts, et ne pas baisser la dépense publique ou la qualité des services publics, Eric Lombard défend une action plus "efficace et moins coûteuse pour l'Etat".
L'objectif de baisse du déficit public pourrait ne pas être tenu
Au vu de la phase d'incertitude actuelle, et en l'absence de négociations réussies, le ministre ouvre la porte à la possibilité que l'engagement sur le taux de déficit public à 5,4% du PIB pourrait ne pas être tenu.
Parmi les pistes d'économies, interrogé sur la possibilité de raboter la niche fiscale de 10% réservés aux retraités, le ministre botte en touche. Il se dit à l'écoute des propositions des partenaires sociaux, en prenant garde de ne pas interférer.