"Moi qui ai sauvé la Grèce": François Hollande appelle à ne pas "laisser les comptes publics dériver"

Évoquant son expérience de la crise grecque, François Hollande appelle le nouvel exécutif à ne pas laisser "dériver" les comptes publics. Invité lundi soir sur le plateau de LCP, l'ancien président de la République, qui a désormais retrouvé son siège de député de Corrèze, s'est exprimé sur la prochaine présentation du projet de budget 2025 par le gouvernement Barnier, et les premières mesures avancées pour redresser rapidement les comptes publics.
"Si on laisse ce déficit dériver", il y aura "des conséquences sur la croissance" car "les taux d'intérêts vont monter" et "les charges financières vont être insupportables", ce qui va "se traduire par une impossibilité pour demain et après-demain de boucler les budgets", a déclaré François Hollande. Mais "ce que je crains, c'est que Michel Barnier sait qu'il est [à Matignon] pour peu de temps et qu'il ne va pas faire les réformes structurelles qui seraient attendues d'un gouvernement", a-t-il ajouté.
"Moi qui ai sauvé la Grèce, je sais qu'il ne faut pas laisser les comptes publics dériver et l'endettement devenir insupportable", a déclaré François Hollande.
"Nous n'en sommes pas là"
"Nous n'en sommes pas là", a assuré l'ex-chef de l'État, affirmant toutefois que la signature de la France sur les marchés financiers était aujourd'hui "l'équivalente de la signature de la Grèce". "Il faut aller vers une réduction des déficits, ce que j'ai fait durant mon mandat" pour maintenir "la souveraineté" et "l'indépendance" de la France, mais aussi "pour éviter d'être pris par le vertige" de "l'accumulation des dettes" et la flambée des taux d'intérêts, a avancé François Hollande.