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Finances publiques

Les professions libérales réclament un "moratoire" sur la baisse du seuil d'exemption de la TVA

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L'abaissement du seuil d'exemption de TVA à 25.000 euros, voté dans le budget 2025, suscite une vive opposition des professions libérales. L’UNAPL réclame un moratoire et une réunion d'ugence à Bercy.

L'UNAPL, organisation professionnelle représentant les professions libérales, a demandé jeudi "un moratoire" sur l'abaissement à 25.000 euros du seuil d'exemption de TVA dans le budget 2025, une mesure qui suscite la colère des professionnels.

Le budget 2025, adopté définitivement par le Parlement jeudi, abaisse au 1er mars le niveau en deçà duquel les petites entreprises ne sont pas assujetties à la TVA à un seuil unique de 25.000 euros de chiffre d'affaires annuel.

"Cette décision brutale pénalise les professionnels libéraux, notamment en début d'activité, les micro-entreprises et les professionnels ayant une activité partielle ou très partielle", a réagi l'Union nationale des professions libérales.

Elle réclame "un moratoire", une "réunion d'urgence" à Bercy ainsi qu'une "véritable concertation".

Selon le ministère de l'Économie et des Finances, cette mesure vise notamment à éviter des distorsions de concurrence.

Une mesure "incitative à la fraude"

L'Association pour le droit à l'initiative économique (Adie) a également regretté "une mesure désastreuse pour les micro-entrepreneurs et le dynamique entrepreneuriale en France", qui sera selon elle "inflationniste et incitative à la fraude".

Pour Marc Sanchez, secrétaire général du Syndicat des indépendants et TPE (SDI), "sans aucune concertation ni réflexion sur les conséquences, le gouvernement a choisi d'adopter une logique purement comptable de court terme".

Pourquoi le budget 2025 provoque-t-il la colère des autoentrepreneurs?
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De son côté, l'U2P (entreprises de proximité) reconnaît les bienfaits de la mesure pour simplifier les seuils de TVA et limiter les distorsions de concurrence en France et en Europe, mais regrette "l'absence de concertation préalable".

L.M. avec AFP