BFM Business
Finances publiques

Enfin une bonne nouvelle pour les finances publiques: les recettes fiscales ont nettement augmenté en 2025 de près de 4%

Le ministère de l'Economie à Bercy, le 5 juin 2023

Le ministère de l'Economie à Bercy, le 5 juin 2023 - AFP

Selon les données de la Direction générale des finances publiques, les recettes fiscales nettes ont progressé de 3,8% sur les six premiers mois de l'année.

Une (rare) bonne nouvelle pour les caisses de l'État. La Direction générale des finances publiques (DGFIP) a annoncé ce mardi que les recettes fiscales nettes ont progressé de 3,8% à champ constant au premier semestre 2025 par rapport à la même période un an plus tôt.

Au total, 257,5 milliards d'euros ont été collectés, contre 248 milliards en 2024. De quoi conforter l'objectif de réduction du déficit public qui s'établissait déjà à 5,4% du PIB au deuxième trimestre selon l'Insee, soit le niveau promis par le gouvernement sortant.

L'augmentation des recettes fiscales vient avant tout des impôts sur la consommation et en particulier des taxes intérieures sur la consommation d'énergie dont les recettes ont explosé (+147,7%). Sur les 3,8% de progression globale, 1,5% vient de ces taxes.

Passées de 2,5 à 6,2 milliards d'euros, les recettes tirées de ces taxes sont "à relier à la hausse des tarifs appliqués à l'électricité suivant la sortie progressive du bouclier tarifaire, et au gaz naturel", souligne la DGFIP. En effet, le gouvernement avait significativement abaissé les taux de ces taxes pour protéger les ménages de la flambée des prix de l'énergie à partir de 2022. Un dispositif qui a été complètement supprimé cette année.

Baisse des recettes de TVA

Plus inquiétant en revanche, les recettes de TVA, première rentrée fiscale de l'État, reculent de 1,1% à 103 milliards d'euros. L'illustration de la prudence des Français qui réduisent leurs achats au profit de l'épargne dans un contexte de crise politique et de tensions géopolitiques.

De leur côté, les recettes nettes de l'impôt sur le revenu progressent de 0,7% au premier semestre, à 58,2 milliards d'euros. "Elles sont portées par le dynamisme du prélèvement à la source et du prélèvement forfaitaire unique (PFU) sur les revenus de capitaux mobiliers (dividendes et intérêts) versés en fin d'année 2024 et taxés au début de l'année 2025", précise l'administration fiscale. À l'inverse, cette dynamique a été contrebalancée par "l'augmentation des versements d'avances immédiates de crédit d'impôt pour les services à la personne".

La hausse des recettes de l'impôt sur les sociétés est encore plus prononcée (+6,8%, 31 milliards d'euros). Tout comme celle des recettes tirées des impôts sur le capital (+8,3%, 29,9 milliards), elles-mêmes portées par les droits de mutation à titre onéreux et droits d'enregistrement ou "frais de notaire" (+17,2%, 8,5 milliards) sur fond de reprise du marché immobilier. Les taxes foncières ont quant à elles généré 11,6 milliards d'euros, en hausse de plus de 8%.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco