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Finances publiques

Budget: la prévision de déficit sera fixée après "les discussions" avec les forces politiques

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La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a indiqué ce vendredi que l'objectif de réduction de déficit "sera le résultat des concertations et du chemin qui sera trouvé lors des concertations à Bercy" avec les différentes forces politiques.

L'objectif chiffré de réduction des déficits "sera le fruit des discussions" avec les groupes politiques du Parlement, a affirmé la porte-parole du gouvernement Sophie Primas, alors que celui du nouveau Premier ministre François Bayrou serait de 5,4% du PIB en 2025, selon le journal Le Monde.

"Le déficit sera le résultat des concertations et du chemin qui sera trouvé lors des concertations à Bercy et également pour le PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale, ndlr). Donc, on va se fixer d'abord ce dialogue", a affirmé la représentante du gouvernement dans son compte-rendu à la presse du premier Conseil des ministres du gouvernement Bayrou.

Le chiffre retenu sera, quoi qu'il arrive, vraisemblablement supérieur aux 5% ambitionnés par le gouvernement précédent.

Une croissance révisée à 0,8%?

L'exécutif travaille actuellement à l'élaboration d'un budget pour 2025, dont la France est dépourvue en raison de la censure du gouvernement de Michel Barnier le 4 décembre. La nouvelle version du texte budgétaire devrait s'appuyer sur des prévisions macroéconomiques moins favorables, alors que Michel Barnier souhaitait ramener le déficit public à 5% du produit intérieur brut (PIB) cette année, après un dérapage attendu à 6,1% en 2024. Il avait par ailleurs retenu dans son projet de budget une prévision de croissance à 1,1% par rapport à l'année précédente.

Dans une interview à la Tribune Dimanche, le ministre de l'Economie, Eric Lombard, avait précisé que le déficit serait inscrit dans le texte budgétaire à "un peu au-dessus de 5%" du PIB, "de façon à protéger la croissance".

Interrogé par l'AFP sur un atterrissage du déficit à 5,4% du PIB cette année, ainsi qu'une croissance annuelle révisée en baisse à 0,8% selon le journal l'Opinion, le ministère de l'Economie et des Finances a répondu qu'il ne confirmait pas ces chiffres "qui font l'objet de travaux et de discussions dans le cadre de l'élaboration du budget 2025". "Les prévisions de déficits (ou de croissance) seront précisées lors de la présentation du budget", a-t-on ajouté de même source, précisant que celle-ci interviendrait après le discours de politique générale de François Bayrou le 14 janvier, sans toutefois donner de date précise.

Les Experts : Budget, les engagements 2024 reconduits - 02/01
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La contribution sur les hauts revenus "ne peut pas être conservée en l'état"

En l'absence de budget, des mesures fiscales qui avaient été proposées par le précédent gouvernement ne pourront pas être reconduites en tant que tel, a souligné Le Monde sur son site internet, notamment la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises, censée rapporter 8 milliards d'euros en 2025.

Concernant la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, qui devait générer 2 milliards, "elle ne peut pas être conservée en l'état", a déclaré Eric Lombard au Monde. "Peut-être pourrons-nous trouver une autre mesure de solidarité qui aboutirait à peu près au même effet."

Depuis le 1er janvier, une "loi spéciale" autorise les ministères à engager des dépenses dans la limite des crédits ouverts en 2024, dont seul un quart a été débloqué.

P.L. avec AFP