"Année noire": plusieurs syndicats de la fonction publique appellent à la mobilisation

Des personnes brandissant des drapeaux de la CGT lors d'une manifestation à Marseille, le 5 décembre 2024 (photo d'illustration). - Clement MAHOUDEAU / AFP
Plusieurs syndicats représentatifs de la fonction publique, dont l'un des principaux, la CGT, appellent à une journée de mobilisation et d'action le 3 avril face au risque d'une "année noire" dans la fonction publique, a-t-on appris lundi.
La CGT, l'Unsa, la FSU et Solidaires, "refusent que les services publics, la Fonction publique, les agent-es publics soient sacrifiés sous le joug de contraintes budgétaires qui seraient appelées par la mise en oeuvre d'une possible "économie de guerre" sur le dos des personnels et des usager·es", peut-on lire dans un communiqué commun.
Appel à la mobilisation par tout moyen y compris la grève
L'UFSE-CGT (l'Union fédérale des syndicats de l'Etat, NDLR) "appelle les personnels à s'inscrire, massivement et dans l'unité la plus large, dans cette première journée d'actions et de mobilisations par tout moyen y compris la grève", précise un autre communiqué.
L'UFSE-CGT précise avoir déposé un préavis de grève du 13 mars au 31 mai, et Solidaires fonction publique avait également confirmé à l'AFP avoir déposé un préavis de grève couvrant la mobilisation du 3 avril.
"La grève n'est pas le premier moyen que je retiens, mais si des agents décident de cesser le travail pour participer à cette journée d'action, ils sont évidemment libres de le faire", a indiqué à l'AFP Luc Farré, secrétaire général de l'Unsa fonction publique, qui voit dans ce rendez-vous une "alerte" lancée au gouvernement. "D'autres choix sont possibles, nécessaires et finançables", estiment les quatre organisations sur les huit représentatives au sein dans la fonction publique.
Des mesures d'économie dans le viseur des syndicats
Elles réclament l'abandon de plusieurs mesures d'économies sur la fonction publique: notamment la réduction de 100% à 90% de la rémunération des agents en arrêt maladie ordinaire, le rétablissement d'une prime en soutien du pouvoir d'achat, la garantie individuelle du pouvoir d'achat (Gipa), mais aussi des mesures de revalorisation des salaires.
Le 19 mars, les deux principales organisations dans la fonction publique, FO et la CGT, avait boycotté une réunion sur les retraites de la fonction publique, distincte des discussions de la délégation permanente. La CGT avait annoncé peu après quitter le "conclave" lancé par le Premier ministre François Bayrou.