"Absolument pas une suppression": la ministre du Travail défend la monétisation de la cinquième semaine de congés payés

Ce n'est qu'une "proposition", mais elle fait débat. La ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet a assuré vendredi que l'idée de monétiser la cinquième semaine de congés payés était une "proposition" que les partenaires sociaux pouvaient "négocier" ou "écarter" s'ils le souhaitent.
"C'est une proposition qui est faite aux partenaires sociaux (...). S'ils veulent l'écarter, ils l'écartent, s'ils veulent négocier, ils négocient", a-t-elle assuré sur RTL.
"C'est un texte qui est à l'appréciation des partenaires sociaux puisqu'ils doivent commencer les négociations à partir du 1er août", a insisté la ministre, alors que la proposition, passée inaperçue dans un premier temps, suscite de nombreuses réactions.
Ce mécanisme est "inspiré d'un dispositif qui existe déjà, qui est la monétisation des RTT", mais ce n'est "absolument pas une suppression de la cinquième semaine de congés payés", a-t-elle ajouté.
Un "droit nouveau" pour les salariés
Astrid Panosyan-Bouvet a indiqué avoir reçu jeudi "des organisations patronales", et qu'elle attendait "lundi la CFDT et d'autres organisations syndicales". La ministre avait indiqué jeudi qu'il s'agissait là d'un "droit nouveau, sans remise en cause des droits et protections actuelles" mais qui "resterait à la main de chaque salarié".
La possibilité de monétiser la cinquième semaine de congés payés a été avancée mardi par Astrid Panosyan-Bouvet lors de la conférence de presse où le Premier ministre François Bayrou a dévoilé son plan d'économies et sa volonté de proposer aux partenaires sociaux d'ouvrir des négociations sur l'assurance chômage et sur le droit du travail. Elle a suscité de vives réactions à gauche et parmi les organisations syndicales, la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon parlant jeudi de "musée des horreurs".