Déconfinement: les commerçants font état de chiffres encourageants mais s'inquiètent du couvre-feu

Invité sur BFMTV, Yohann Petiot, directeur général de l'Alliance du commerce, est revenu sur les premières semaines de réouverture des commerces. S'il observe un "bon maintien de l’activité", l’instauration d’un couvre-feu dès le 15 décembre risque d’y mettre un sérieux coup de frein, prévient-il.

Les commerces ont rouvert leurs portes depuis le 28 novembre dernier. A quelques semaines de Noël, c’est donc un soulagement pour les petits et grands commerçants qui commençaient à trouver le temps long.

"Ce qu’on observe, ce sont d’abord des chiffres encourageants, un bon maintien de l’activité. Même si on observe une chute de la fréquentation, les chiffres de l’activité sont plutôt encourageants, ce qui prouve qu’il y avait une attente forte de tous les Français de pouvoir retrouver tous leurs commerces" confirme sur BFMTV ce samedi matin, Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du commerce, qui réunit plusieurs fédérations du secteur.

En clair, moins de monde dans les magasins mais un taux de transformation (c'est-à-dire le taux d'achat par visiteur) plus élevé qu’habituellement.

L'impact "fort" du couvre-feu sur les commerces

Reste que l’instauration d’un couvre-feu, le 15 décembre prochain, risque de pénaliser un peu plus les commerces. Fixé à 20h pour toute la population, il impliquera donc la fin des horaires à rallonge le soir et même une fermeture à 19h ou 19h30 des commerces pour permettre à tous les clients d’être chez soi en temps et en heure.

"Le nouveau couvre-feu qui s’instaure va avoir un impact sur les horaires d’ouvertures des magasins, notamment dans les grandes agglomérations et dans les centres commerciaux qui, généralement, utilisaient les heures de fin de journée précisément pour ces périodes de fêtes de fin d’année" souligne Yohann Petiot. "Donc il va y avoir un impact fort. On estime que l’activité à partir de 19h peut représenter jusqu’à 9% de l’activité" et "jusqu’à 30%" pour certaines enseignes.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business