Covid-19: avec près d'un an de retard, Sanofi prêt à demander une autorisation pour son vaccin

Sanofi (photo d'illustration). - JOEL SAGET © 2019 AFP
Le géant pharmaceutique français Sanofi a annoncé mercredi des résultats positifs à grande échelle pour son vaccin anti-Covid, développé avec le britannique GSK, un projet qui aboutit ainsi avec près d'un an de retard suite à de multiples reports. Les deux laboratoires, qui n'ont pas encore rendu publiques les études sur lesquelles se basent ces résultats, vont désormais demander l'approbation réglementaire de leur candidatvaccin comme dose de rappel aux Etats-Unis et dans l'Union européenne.
Deux doses du vaccin Sanofi-GSK présente une efficacité de "100 % contre les formes sévères de la COVID-19 et les hospitalisations", de "75 % contre les formes modérées à sévères" et de "57,9 % contre toutes les formes symptomatiques", "comparable à l’efficacité des vaccins déjà disponibles", assurent les deux laboratoires dans un communiqué, précisant que leur vaccin peut être utilisé en dose de rappel, quel que soit le vaccin inoculé auparavant.
Après plusieurs revers
Cette annonce marque l'aboutissement d'un long feuilleton pour Sanofi, qui a enregistré plusieurs revers dans ses projets de vaccins anti-Covid. Le groupe français a dû repousser à deux reprises son calendrier quant à ce vaccin, qu'il espérait à l'origine rendre disponible avant la mi-2021. Il a d'abord enregistré un retard de six mois, à cause d'un problème de dosage, puis a encore pris du retard à cause des difficultés à trouver des personnes jamais contaminées pour mener des essais fiables.
Sanofi a par ailleurs renoncé à un autre projet de vaccin anti-Covid, basé sur la technologie de l'ARN messager comme ceux développés par Pfizer/BioNTech et Moderna, déjà au coeur des campagnes de vaccination dans de multiples pays occidentaux. Quant au vaccin sur lequel se concentre désormais le groupe français, il utilise une technologie un peu moins innovante, sur la base d'une protéine recombinante. C'est aussi le cas du vaccin de l'américain Novavax, qui va commencer à être distribué en France.
Les autorités sanitaires espèrent que ces vaccins seront en mesure d'être bien accueillis par les personnes méfiantes envers la technologie de l'ARN messager, tout en insistant sur le fait que ces craintes sont infondées.