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Coronavirus: quelles sont les personnes vulnérables qui doivent retourner travailler demain?

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Un décret paru dimanche durcit les règles d’accès au chômage partiel à compter du 1er septembre. Les personnes atteintes d’une maladie chronique ou fragilisant leur système immunitaire ne peuvent plus en bénéficier et doivent retourner travailler. Leur entourage aussi.

Pour certains, le déconfinement n’a pas encore vraiment eu lieu. Les personnes souffrant de certaines maladies, qui les rend susceptibles de développer une forme grave d’infection au coronavirus, ont bénéficié d’arrêt de travail puis du chômage partiel, afin de les exposer le moins possible au virus. Mais ce dispositif va prendre fin dès le mardi 1er septembre.

"Les personnes vulnérables qui étaient en activité partielle vont pouvoir reprendre leur activité mais nous garderons la possibilité d'un maintien en activité partielle pour les plus fragiles des plus vulnérables, ceux qui présentent un risque élevé de développer une forme grave du Covid", a expliqué la semaine dernière Olivier Véran, ministre de la Santé.

Un décret paru dimanche au Journal Officiel détaille la liste des maladies permettant encore de bénéficier de ce dispositif sur prescription médicale. Il s’agit des personnes souffrant d’un cancer évolutif sous traitement, des personnes atteintes d’une immunodépression congénitale ou acquise (infection à VIH, greffe d’organe, hémopathie maligne…).

Les personnes en dialyse ou présentant une infection rénale sévère mais aussi celles qui sont âgées de 65 ans ou plus souffrant d’un diabète associé à une obésité ou des complications macrovasculaires figurent encore parmi les bénéficiaires. Ces salariés vont donc continuer à percevoir 84% de leur rémunération brute.

La fin du certificat d'isolement pour les personnes habitant avec des personnes fragiles

Cette liste exclut donc toute une partie des malades protégés depuis la mise en place de l’état d’urgence et qui doivent retourner sur leur lieu de travail si le télétravail n’est pas possible. Il s’agit notamment des personnes ayant un diabète non équilibré, des antécédents cardiovasculaires, des personnes présentant une obésité ou encore atteintes de cirrhose au stade B ou encore les femmes enceintes ayant atteint le troisième trimestre de grossesse.

Le décret met aussi fin au certificat d’isolement, qui permettait aux personnes résidant avec ces personnes à risques de rester chez elle.

Une situation qui provoque l’incompréhension parmi les personnes concernées, comme Katia Renault, qui souffre d’une maladie auto-immune, et qui vit avec son mari et sa fille.

"L’objectif de ce certificat d’isolement était de nous protéger parce que la maladie est contagieuse et qu’il est impossible de se protéger quand on est sous le même toit. Aujourd’hui il est difficile de se dire pourquoi cela devrait changer, explique-t-elle sur BFMTV.

La jeune femme, qui exerce en télétravail, craint d’être contaminée par sa propre famille, qui est contrainte pour l'un de retourner travailler et pour l'autre de se rendre à l'école.

"Je vais devoir limiter les interactions avec ma fille, cela veut dire pas de calins. Je vais devoir lui demander de porter un masque, meme si ses copains n’en portent pas. On doit lutter avec notre propre maladie et on doit en plus s’en protéger d’une autre", regrette-t-elle.
Coralie Cathelinais Journaliste BFM Éco