Un bilan décevant pour les soldes d'été

Une fois de plus les soldes n'ont pas été à la hauteur des espérances des commerçants. Ils se terminent ce mercredi dans la majorité des départements (à l'exception des Alpes-Maritimes et des Pyrénées-Orientales), trop tôt donc pour connaître les chiffres de vente définitifs pour toute la période. Mais le premier bilan tiré sur les trois premières semaines s'annonce déjà décevant, avec un chiffre d'affaires inférieur à celui de l'année dernière pour les commerçants de Paris et de Rennes. Or c'est toujours les premiers jours que les consommateurs se pressent dans les magasins et sont prêts à toutes les folies.
Des soldes plus courts dès janvier
Les soldes sont à vrai dire très dépendants de la météo. Or cette année, la France a été frappé par une forte vague de chaleur pile au mauvais moment pour les commerçants. La canicule a certes poussé les consommateurs dans les centres commerciaux, mais plus pour bénéficier de l'air conditionné que pour vraiment faire des achats. Pour les boutiques de centre-ville, les conditions climatiques ont été encore plus dévastatrices: les températures élevées n'ont tout simplement pas incité les acheteurs à sortir de chez eux pour arpenter les rues plombées par le soleil. Ainsi, selon la Chambre de commerce de Paris, 47% des commerçants jugent que les chaleurs ont eu un effet négatif sur leur activité car elles ont provoqué une forte baisse de la fréquentation.
Et puis, comme les années précédentes, le commerce de détail souffre de la concurrence de la vente en ligne. Les soldes ont aussi perdu de leur attrait avec la multiplication tout au long de l'année des promotions et prix cassés à tout-va.
Une situation qui a poussé le gouvernement à remanier le format des soldes en les raccourcissant au travers de la loi Pacte. Lors de la prochaine édition, à savoir celle de janvier 2020, ils ne s'étaleront plus sur six semaines mais sur quatre.