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Pour le patron de Lidl Michel Biero, "on ne reviendra pas aux prix d'avant-crise"

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Selon le directeur exécutif achats et marketing de Lidl France Michel Biero, malgré quelques baisses de prix, "il ne faut pas vendre du rêve aux Français, on ne reviendra pas aux prix d'avant-crise".

Une inflation à des niveaux records et des prix dans la grande distribution qui ne cessent d'augmenter, c'est le tableau qui s'impose pour les consommateurs depuis plusieurs mois. Pour Michel Biero, directeur exécutif achats et marketing chez Lidl France, c'est simple, il n'y aura pas de retour en arrière:

"Cette inflation ralentit un peu, mais reste très élevée à plus de 20%. Il ne faut pas vendre du rêve aux Français: on ne reviendra pas, en aucun cas, aux prix d'avant-crise", a-t-il expliqué ce jeudi sur BFMTV.

Bataille entre distributeurs

Pour lui, on peut tout de même s'attendre à quelques baisses des prix, liées à la guerre entre distributeurs pour "récupérer les consommateurs" des autres enseignes.

"Les distributeurs vont se batailler très fortement sur les prix, qui vont baisser légèrement, mais ce ne sera pas grâce aux industriels ou aux multinationales (...) ce sera parce que les distributeurs, on va prendre sur nos marges, comme on le fait depuis un an", souligne Michel Biero.

Le contexte global de l'économie reste selon lui vers le maintien des prix hauts, avec les hausses de salaires et des prix de l'énergie encore à des niveaux élevés.

"Les prix ne reviendront pas (à leur niveau d'avant-crise): les salaires ont augmenté, les salaires ne rebaisseront pas, il y a des PME ou même des multinationales qui ont signé des contrats d'énergie qui vont se terminer en octobre/novembre, justifie le patron de Lidl. Ce que je demande aux multinationales, c'est de la transparence comme les PME, qui viennent me voir en disant 'M. Biero, on ne pourra pas changer nos prix avant octobre ou novembre car l'énergie ne baissera pas': je demande de la transparence et ensemble on pourra faire baisser les prix."

Légère baisse des volumes de ventes

Mais ces hausses ont-elles eu des conséquences sur la fréquentation des magasins?

"Notre volume de ventes a baissé et c'est comme ça pour toute la distribution, par contre notre chiffre d'affaires a légèrement augmenté du fait de l'inflation, mais avec une baisse de nos marges", concède Michel Biero. Une baisse de volumes des ventes "minime, de l'ordre de 1 à 3%", précise-t-il.

J.B.