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Les start-up du quick commerce comme Gorillas et Getir en quête de rentabilité

Les quick commerçants Gorillas et Getir ont tous les deux annoncé des licenciements. Pour rassurer leurs investisseurs, les start-up veulent prouver qu'elles sont capables de faire des économies.

Cajoo, Getir, Gorillas, Flink... Comme d'autres start-up de la tech, les entreprises du quick commerce serrent les dents. L'inflation galopante menace la consommation des ménages. Pour rassurer leurs investisseurs, les start-up veulent prouver qu'elles sont capables de faire des économies.

Après deux ans d'existence, l'allemand Gorillas a annoncé supprimer 300 postes administratifs dans le monde, sur ses 14.000 salariés. La société justifie sa décision par la nécessité de "renforcer l'orientation de l'entreprise vers la rentabilité".

Gorillas, qui a racheté le franças Frichti, va aussi freiner son expansion géographique, et se focaliser sur les cinq pays dans lesquels elle réalise "90% de (ses) revenus": la France, les Pays-Bas, l'Allemagne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis. La start-up n'a pas encore précisé si cela signifiait se retirer des autres pays où elle est présente, à l'image de l'Italie ou de la Belgique.

De son côté, le quick-commerçant turc Getir s'apprête à supprimer 4500 postes dans le monde, selon les informations de TechCrunch, soit 14% de sa masse salariale. Contrairement à Gorillas, des livreurs et des préparateurs de commandes seront licenciés. La société prévoit elle aussi de lever le pied, excluant toute embauche, investissement en marketing et promotions destinées aux utilisateurs, toujours selon TechCrunch.

Un modèle qui n'est pas rentable

Avec une dizaine d'acteurs arrivés sur le marché en l'espace de quelques mois, le quick commerce, qui promet de livrer des courses en moins de 10 minutes, se structure petit à petit.

Tous ne survivront pas, le marché est voué à se concentrer progressivement. L'allemand Flink, renforcé par son partenariat avec Carrefour, a dernièrement racheté son concurrent français Cajoo.

Le modèle n'est pas rentable. Contrairement à Deliveroo ou Uber Eats, les livreurs Cajoo ou Gorillas sont en CDI. Et la livraison n'est facturée que quelques euros au client. Pour que ces entreprises ne perdent pas d'argent, les livreurs devraient effectuer une dizaine de livraisons par heure, ce qui est difficilement réalisable.

Les start-up misent sur des levées de fonds régulières pour poursuivre leur croissance rapide. Mais plusieurs sont en train de revenir sur ce schéma classique.

https://twitter.com/Pauline_Dum Pauline Dumonteil Journaliste BFM Tech