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Le vin sans alcool continue de séduire: de plus en plus de vignerons sautent le pas

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Le vin sans alcool s'installe de plus en plus dans le paysage. Porté par des méthodes de désalcoolisation fidèles au vin, le segment du sans alcool connaît une progression dynamique.

C'est une alternative aux boissons alcoolisées qui continue de séduire, sans faire tourner la tête. Le vin sans alcool ressemble beaucoup aux vins traditionnels: robe, arômes, odeur, packaging...Mais il ne contient pas une goutte d'alcool. Idéal pour les publics abstinents comme pour ceux qui choisissent de modérer leur consommation. En 2022, on comptait 25% de nouveaux buveurs de vins sans alcool, selon l'analyste ISWR, et étonnamment il s'agissait principalement de jeunes.

Comment est obtenu le vin sans alcool? Il existe plusieurs méthodes dites de "désalcoolisation". En Alsace, à la cave de Ribeauvillé, c'est un processus de distillation qui est utilisé. "On utilise un processus 100% physique, sans interaction chimique où l'alcool est évaporé par une distillation à faible température. Aucun arôme artificiel n'est ajouté", commente Celia Langlois, Responsable Marketing et Communication.

"Au départ, c'est du vrai vin. Après il y a une étape supplémentaire, on enlève tout l'alcool. Le but c'est d'être le plus proche du vin", relate également Geoffroy de la Besnadière, associé vigneron au Domaine de l'Arjolle. Ces méthodes permettent de conserver le plus possible les arômes du vin classique, même si certains consommateurs notent de réelles différences de goût ou de longueur en bouche.

Un marché en progression dynamique

Sur ce marché de niche, la tendance est à la progression dynamique. De plus en plus de vignerons diversifient leur production pour répondre à ces nouvelles attentes.

"C'est un marché en pleine expansion. Lorsqu'on a lancé nos deux cuvées, l'effervescent et le vin tranquille en 2021, on produisait 13.000 unités. Notre rythme annuel est maintenant de 30.000 bouteilles", confirme Celia Langlois.

Selon le cabinet américain Fact. MR, spécialisé dans les prévisions de marché, la demande mondiale de vins non alcoolisés devrait augmenter de 10% par an en France jusqu'en 2033, suivant ainsi une tendance lancée d'abord par la bière.

Marine Landau