Le prix des cigarettes va fortement augmenter au 1er janvier

Certains fumeurs risquent d'être surpris le 1er janvier en découvrant le prix du paquet de cigarettes qu'ils ont l'habitude d'acheter. Les fabricants ne se sont en effet pas contentés de réajuster leurs tarifs pour intégrer la hausse des taxes qui suit désormais l’inflation, certains d’entre eux en ont profité pour revoir aussi leur marge à la hausse.
Les paquets qui augmentent le plus vont prendre 1 euro. Parmi eux, figurent les Chesterfield, les L&M International, les Philip Morris mais aussi les Marlboro dont le paquet de base sera vendu 12,50 euros. Les paquets les moins chers augmenteront, elles, de 40 centimes.
Une nouvelle hausse qui va peut-être pousser certains d’entre eux à réduire leur consommation, voire tenter d’arrêter de fumer, sachant que les taxes ne compensent pas le montant des dépenses de santé générées par le tabagisme.
Mais, avec cette nouvelle hausse, pointe aussi le risque que les buralistes français voient leurs ventes baisser. Certains fumeurs choisiront certainement de se tourner vers des achats à la sauvette de cigarettes de contrebande et des achats dans les boutiques duty-free ou dans les pays d’Europe où les cigarettes coûtent moins cher.
Des quotas par pays imposés aux fabricants?
Au sein de l’Union européenne, il y a neuf pays où le prix moyen du paquet est inférieur à 5 euros. Ceux qui profitent d’un passage en Bulgarie ou en Pologne pour s’approvisionner économiseront ainsi près de 90 euros par cartouche. Pour se protéger, la France applique depuis des années une limite à une cartouche par personne. Mais ce quota n’est pas conforme au droit européen. Et une récente décision de justice oblige le gouvernement à s’aligner sur la réglementation communautaire qui prévoit une limite de quatre cartouches.
Un député de la majorité, Frédéric Valletoux, milite pour la mise en place de quotas qui s’imposeraient aux fabricants. Son idée? Imposer une quantité limitée de livraisons par pays, calculée en fonction de la consommation nationale de cigarettes. Les livraisons au Luxembourg devraient par exemple être divisées par cinq. Sauf que pour y arriver, il faudrait un consensus européen sur le sujet. Ce qui paraît assez utopique, car les cigarettes vendues aux étrangers rapportent aux fabricants, mais aussi aux États qui encaissent un montant important de taxes payées par les acheteurs étrangers qu’ils perdraient en grande partie.