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La volaille devient la viande la plus consommée par les Français

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La volaille devient la viande la plus consommée en France en 2024, détrônant le porc, connaissant une hausse de consommation de 10% en 2024. Mais le taux d'importation reste trop élevé selon la filière.

Etes-vous plutôt poulet rôti, poêlé, braisé ou encore en papillotes? Face à son succès, la volaille est désormais la viande la plus consommée en France, détrônant ainsi le porc.

Selon l'Anvol, l'interprofession de la volaille de chair, chaque Français a consommé en moyenne 31,6 kg de volaille par an l’année dernière. La viande de volaille a ainsi connu une hausse de consommation de 9,8% en 2024, portant à 15% l’augmentation sur cinq ans. Comment expliquer ce succès?

D'après une enquête d'opinion menée par l’Anvol, 89% des Français s’accordent sur l'excellent rapport qualité-prix de la volaille. Plus de 9 Français sur 10 reconnaissent la facilité de cuisson des volailles (95%), qu’elles font plaisir (94%) qu’elles plaisent au plus grand nombre (94%). Ces résultats témoignent de l'ancrage de la volaille dans les habitudes alimentaires des Français.

Le poulet: 79% de la consommation de volaille

La diversité des espèces (poulet, dinde, pintade, canard, ou encore caille) et la variété des modes de production (Label Rouge, bio, certifié, conventionnel), séduisent également les consommateurs. Le poulet reste cependant la star incontestée de la consommation.

D'après les chiffres de l’interprofession, il représente 78,7% de la viande de volaille consommée, loin devant la dinde (11,6%) et le canard (8,2%). À noter que le poulet standard domine également largement avec 75% de la part de marché, bien au-delà du Label Rouge (12 %), du certifié (4 %) et du bio (1 %).

"Les besoins des clients évoluent ainsi que leur budget, donc ils s’orientent plus sur de la volaille", constate Luigi, un boucher parisien.

Un poulet sur deux importé en France

Si la filière se réjouit de ce succès, elle demande une baisse des importations. Plus de 4 volailles consommées sur 10 en France sont importées (41%), dont près d’un poulet sur deux (48%).

La production de volaille en France semble cependant suivre une trajectoire positive. En 2024, la production a augmenté de 12,1%, notamment grâce aux mesures de biosécurité renforcées et à la vaccination contre l’influenza aviaire. L’Anvol note que la production a retrouvé son niveau de 2019, avec un taux d’importation légèrement en recul pour le poulet (48,2% contre 50% en 2023). Cependant, la balance commerciale reste déficitaire, avec un déficit de 1,35 milliard d’euros pour le poulet, et 1,25 milliard d’euros toutes les volailles confondues.

Construction de 400 poulaillers sur 5 ans

En réponse, l’interprofession propose de développer 80 poulaillers par an pendant cinq ans, permettant de récupérer 20% des volumes de viande de volaille importée. Si cette initiative rencontre un large soutien, avec 79% des Français favorables à ce projet, 53% d’entre eux se disent réticents à l’idée d’installer ces poulaillers à proximité de chez eux selon l'Anvol.

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L’interprofession plaide également pour une simplification des contraintes administratives et réglementaires, soulignant que la filière française respecte déjà des normes parmi les plus strictes au monde et s’engage dans des démarches de responsabilité sociétale.

"Vous avez une viande née, élevée et abattue en France avec une certitude de traçabilité. Derrière, il y a une qualité supérieure" epxlique Jean-Michel Schaeffer, président de l’interprofession de la volaille de chair à BFMTV, tout en appelant les consommateurs à davantage d'engagement.

"On lance un appel auprès du consommateur pour améliorer la souveraineté alimentaire du pays et pour que le Français puisse manger de plus en plus de poulet français" plaide Jean-Michel Schaeffer.
Louise de Maisonneuve