La baisse de pouvoir d'achat touche aussi les enfants: ils recevront moins d'argent de poche cette année

La moyenne versée par enfant de 10 à 18 ans est passée de 31 euros en 2023 à 29 euros cette année. Les parents corses restent les plus généreux.

Pour la première fois depuis la crise Covid, les parents ont réduit cette année leur budget "argent de poche". Jusqu’à l’année dernière, les parents avaient eu tendance à revoir à la hausse,chaque année, le montant moyen de l’argent donné chaque mois à leur progéniture qui, selon le baromètre Teenage Lab de Pixpay, avait atteint l'an passé 31 euros.

Cette année, on est revenu au niveau de 2021, à savoir 29 euros en moyenne, sachant que le versement régulier d’argent de poche n’est pas la règle dans toutes les familles. Seuls 56% des filles et garçons âgés de 10 à 18 ans en reçoivent, les auteurs de cette étude ayant choisi de pas prendre en compte ce que les parents peuvent donner à leurs enfants passés à l'âge adulte.

24 euros pour les 10-12 ans, 40 euros pour les 16-18 ans

Il est vrai que l’argent de poche augmente avec l’âge… La moyenne passe de 24 euros pour les 10-12 ans à 40 euros pour les 16-18 ans. Une hausse logique: plus un enfant gagne en autonomie, plus il a besoin d’argent pour satisfaire ses envies. Autre constante, les pères se montrent généralement plus généreux que les mères. En moyenne, ils versent 31,5 euros par mois soit quasiment 4 euros de plus.

Ce baromètre relève aussi les différences régionales. Les parents bretons arrivent en bas du tableau avec une moyenne de 25 euros par mois. Alors que les Corses détiennent la palme de la générosité: 39 euros. Mais il est vrai que sur l’île de Beauté le coût de la vie est plus élevé que dans les autres régions.

Récompenser les performances scolaires ou l'aide aux tâches ménagères?

Enfin, parmi les tâches ou missions justifiant le versement d’argent de poche, la plus fréquente reste la bonne note (28%) toujours selon ce baromètre dont les données reposent sur l’utilisation d’une application spécialisée dans le versement d’argent aux enfants.

Les parents récompensent d’abord les performances scolaires, mais très vite viennent aussi les tâches ménagères : passer l’aspirateur ou mettre la table (25%) ou aider en cuisine (14%). Il y a également, pour les aînés, la mission "babysitting" qui permet d’économiser sur la nounou pour la surveillance des plus petits (7%). Et la plus émergente: "lâcher les écrans" (4%).

https://twitter.com/PierreKupferman Pierre Kupferman Rédacteur en chef BFM Éco