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États-Unis: la marque Oreo accusée de réduire la quantité de crème entre les deux biscuits

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Des consommateurs américains du célèbre biscuit noir et blanc accusent la marque de pratiquer la "shrinkflation", un procédé qui consiste à réduire la quantité d'un produit vendu sans en baisser le prix.

La grogne monte outre-Atlantique parmi les adeptes des biscuits Oreo. L'un d'entre eux a mis le feu aux poudres en affirmant en ligne que la quantité de crème blanche entre les deux biscuits noirs et ronds a diminué.

Il n'en fallait pas plus pour que les réseaux sociaux s'enflamment à ce sujet dans un pays où plus de 20 milliards d'Oreo sont vendus chaque année, en faisant le premier marché pour ce produit fabriqué par l'entreprise Mondelez.

Plusieurs clients se sont ainsi filmés en train de comparer anciennes et nouvelles boîtes de biscuits Oreo pour mettre en évidence des cercles de crèmes dont le diamètre ou l'épaisseur se sont réduits.

"Le coût de la vie augmente! OK, je ne peux pas m'acheter une maison? OK! Mais diminuer la crème dans les Oreo, ça va trop loin! C’est une abomination!", s'insurgeait une autre internaute sur les réseaux sociaux.

La sphère politique s'empare de la controverse

De son côté, le fabricant d'Oreo assure ne pas avoir modifié le ratio crème/biscuit mais cet épisode relance les accusations de "shrinkflation" à l'encontre des grandes marques. Mis en lumière en pleine crise inflationniste, ce processus consiste pour les industriels de l'alimentation à diminuer les quantités ou la taille des produits vendus. Bien que la hausse des prix ait fortement ralenti ces derniers mois aux États-Unis, à 2,6% sur un an novembre selon l'indice PCE, elle a été jusqu'à flirter avec les 10% à l'été 2022.

"Même si Oreo n’a pas diminué la quantité de crème, le fait que ça tourne au scandale montre à quel point les consommateurs ne croient plus ce que disent les grandes marques", souligne auprès de RFI Mark Stiving, fondateur de la société "Impact Pricing".
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Les consommateurs américains cherchent donc encore à rattraper leur perte de pouvoir d'achat et les personnalités politiques n'ont pas manqué de s'emparer de ce "Cookiegate" à moins d'un an de la prochaine élection présidentielle. Un sénateur a ainsi mené l'enquête et conclu que la taille et le poids des paquets d'Oreo avaient effectivement diminué.

Certains représentants de l'opposition républicaine sont même allés jusqu'à rejeter la faute sur le président démocrate sortant Joe Biden. Malgré l'effet boule de neige de cette polémique, les ventes du biscuit noir et blanc ne témoignent pas d'un net recul pour l'instant.

Timothée Talbi