Alimentation: l'inflation des marques distributeurs et premiers prix ralentit sur un an

D'où provient le ralentissement de l'inflation? Hier, l'Insee a indiqué que la hausse des prix a atteint 5,1% sur un an en mai contre 5,9% le mois précédent, atteignant ainsi un plus-bas depuis avril 2022. Parmi les différents postes, les prix alimentaires ont notamment ralenti à 14,1%.
Le dernier baromètre NielsenIQ/LSA corrobore ce constat et estime que les prix des produits de grande consommation frais et en libre service (PGC-FLS) ont augmenté de 13,6% sur un an en mai contre 13,7% en avril. Toujours le mois dernier, leur inflation cumulée depuis janvier 2022 est repassée sous la barre des 15%.
Les sucres et viandes et volailles surgelées en tête des produits les plus touchés
Dans le détail, quatre catégories de produits enregistrent des inflations supérieures à 20% sur un an: les sucres (23,3%), les viandes et volailles surgelées (21,7%), les plats cuisinés (21%) et les beurres et la crème fraîche (20,9%). Suivent la vaisselle jetable, les légumes surgelés, les aliments pourn chiens et chats, l'essuie-tout ou encore le lait dont les prix ont progressé de plus de 18% depuis mai 2022.
Alors que la réouverture des négociations commerciales entre industriels de l'agro-alimentaire et distributeurs se fait toujours attendre, la hausse des prix des marques nationales sur un an s'est accélérée, passant de +10,2% en février à +12,6% en mai. Elle a en revanche ralenti pour les marques distributeurs (+15,7% en mai contre +16,1% en février) et pour les premiers prix (+17,7% en mai contre +18,8% en février).
Les ruptures en baisse sur les huiles et les farines
Un an après une période de forte pénurie dans les rayons des hypermarchés et supermarchés, l'huile est le produit dont le taux de rupture a le plus diminué en valeur suivie de la farine, des pommes de terre surgelées ou encore de la compote fraîche. En revanche, ce taux de rupture en valeur augmente particulièrement pour les sirops, les produits solaires, les boissons plates sans alcool ou encore les eaux plates natures.
Sur un an, les différentes ruptures de PGC-FLS en hypermarchés et supermarchés représentent un manque à gagner brut de 5,1 milliards d'euros. Au mois de mai, le taux de rupture sur un an est quasi-stable à +0,3 point. Il progresse respectivement d'un demi-point et de 1,6 point pour les produits frais et les liquides mais recul de presque un point pour les surgelés.