"A 500 euros le menu, on n'a pas les mêmes clients": Michel Edouard Leclerc répond à Thierry Marx

Michel-Edouard Leclerc est habituellement calme, mais les attaques qu'il essuie depuis les annonces du blocage du prix de la baguette à 29 centimes d'euros ou sur la cote de porc à bas prix le mettent hors de lui. Parmi les critiques, celles de Thierry Marx, chef cuisinier et propriétaire de grands restaurant parisien, l'ont particulièrement touchées.
Ce vendredi 21 janvier, sur RMC, le grand chef a accusé Michel-Edouard Leclerc de "faire le coup du low-cost pour les gens les plus modestes" pour "s'enrichir" au détriment des éleveurs et des agriculteurs..
"Depuis les années 70, le low-cost dégrade notre économie, c'est pour cela qu'il y a des gens modestes", assure le chef cuisinier. Il ajoute que "jouer les vertueux la main sur le cœur et l'autre sur le tiroir-caisse c'est un peu facile. On nous dit que le low-cost nourrit les plus modestes, mais en réalité il enrichit les plus riches".
"Qu'il vienne dans nos magasins"
Le patron de Leclerc a répliqué à cette attaque sévère quelques instants plus tard sur BFMTV/RMC.
"A 500 euros le menu, on ne court pas dans la même catégorie, on n'a pas les mêmes clients", a répondu le patron de la grande distribution en ajoutant que les propos du chef étoilé sont "un peu douteux".
"Il reçoit des journalistes, des hommes politiques, des touristes étrangers, chez lui c'est vrai, c'est très bon. Il écrit aussi des livres, il parle du judo et des arts martiaux, j'adore ce mec", a déclaré Michel-Edouard Leclerc avant de poursuivre sa réplique.
"Il faudrait qu'il vienne dans nos magasins à Sarcelles, à Moissel, en zone rurale et il découvrira qu'au prix de ces menus il ne nourrira pas grand monde. Mon travail n'est pas de m'occuper de lui et de ses clients mais des 18 millions de clients qu'il y a dans les centres Leclerc. Ils ont en général un revenu médian de l'ordre de 1850 à 2000 euros à qui on fournit de la nourriture saine et pas trop chère".
Le dirigeant des centres Leclerc ajoute que sur ces 18 millions de clients, environ la moitié gagne "un revenu qualifié d'indécent par le Secours populaire".
"Ils ont besoin de prix bas, d'aide et nous sommes là pour ça. Mon parti pris est celui de ces gens qui ont besoin d'acheter moins cher", réplique Michel-Edouard Leclerc.
