La revalorisation de la prime d'activité a "fortement" fait baisser les inégalités en 2019

Sur les salaires et les primes, le taux de CSG est de 7,5%. - Mychele Daniau - AFP
La France, pays des inégalités au fort taux de pauvreté? Une chose est sûre selon l'Insee, ce taux a sensiblement dimunué l'an passé. Après avoir progressé de 0,7 point en 2018 en raison notamment de la baisse des allocations logement, il a diminué de 0,3 point en 2019 à 14,5% de la population.
Concrètement, 9,1 millions de personnes seraient en situation de pauvreté monétaire, soit environ 210.000 personnes de moins qu’en 2018 (-2,2%).
Dans une étude, le satisticien avance donc que l'an passé, "selon la méthode d’estimation avancée basée sur la microsimulation, les inégalités diminueraient. Le rapport entre la masse des niveaux de vie détenue par les 20% de personnes les plus aisées et celle détenue par les 20% les plus modestes diminuerait légèrement, de 0,1 point, pour s’établir à 4,3, après une augmentation de 0,1 en 2018".
210.000 personnes de moins en situation de pauvreté monétaire
Selon l'Insee, ce repli est essentiellement du à la revalorisation exceptionnelle de la prime d’activité.
Cette réforme, décidée dans le cadre des mesures d’urgence économique et sociale à la suite du mouvement des Gilets jaunes, a eu pour conséquence d’augmenter les montants perçus et de permettre à des personnes aux revenus un peu plus élevés d’en bénéficier. Par ailleurs, le recours à la prime d’activité a aussi augmenté à la suite de cette réforme. L’effet de la revalorisation de la prime d’activité serait le plus élevé pour les 40% de personnes aux niveaux de vie les plus faibles puis décroîtrait avec le niveau de vie", peut-on lire.
"D’autres mesures contribueraient aussi à augmenter le niveau de vie des plus modestes et à diminuer les inégalités, comme les revalorisations exceptionnelles de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et du minimum vieillesse (Aspa)".
À l’inverse, certaines mesures de 2019 contribueraient à augmenter les inégalités, comme l’exonération sociale et fiscale des heures supplémentaires qui avantagerait les 50% les plus aisés, et dans une moindre mesure les sous-indexations de prestations (allocations logement, prestations familiales) qui affecteraient davantage les 50% les plus modestes", poursuit l'Insee.
Selon les chiffres officiels, les entreprises ont versé plus de 2 milliards d'euros à 4 millions de salariés au titre de la "prime Macron".