Chèque alimentaire: Julien Denormandie favorable à une priorité aux 18-25 ans

Julien Denormandie, ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, était l'invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV-RMC ce mercredi matin.

Le "chèque alimentaire" promis par Emmanuel Macron en décembre dernier commence à se préciser. "On n'a pas finalisé le travail" car "il ne faut pas mélanger vitesse et précipitation", mais "on a profondément avancé depuis trois mois", a assuré ce mercredi matin le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, Julien Denormandie, sur BFMTV. L'objectif est de permettre aux populations modestes d'avoir accès à des produits alimentaires locaux et de bonne qualité – viande, fruits, légumes – tout en assurant une bonne rétribution des agriculteurs.

"Dans notre pays, il y a à peu près 8 millions de Français qui subissent une inégalité nutritionnelle (…). Ma priorité, parmi eux, ce sont les jeunes", a-t-il précisé. L'une des propositions "qui sont sur la table" serait "de pouvoir, dans un premier temps, le proposer aux jeunes de 18 à 25 ans, ils sont plus d'un million à être en inégalité nutritionnelle".

Ce chèque alimentaire pourrait s'élever à environ 50 euros par mois. "On se rend compte qu'aujourd'hui c'est probablement [cette somme] qui vous permet d'avoir accès, sur un panier alimentaire moyen notamment pour les étudiants, à ce coup de pouce, qui permet d'avoir accès à ces produits frais".

Privilégier "les produits du territoire"

Où pourra-t-on les utiliser? "C'est une grosse question. L'utiliser dans un magasin de produits de qualité, de produits bio, etc. c'est assez simple à organiser. L'utiliser dans un supermarché, c'est déjà plus compliqué: comment vous assurez que vous atteignez bien votre cible? L'utiliser sur un marché, c'est beaucoup plus compliqué".

Il faut que son utilisation "privilégie les produits du territoire". Si le chèque alimentaire finance des produits importés "ça n'a aucun intérêt", a estimé Julien Denormandie, évoquant l'idée d'une plateforme numérique permettant de récupérer des paniers chez les producteurs.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV