Brexit: toujours pas d'accord ce vendredi

Avec le Brexit, les PEA ne pourront plus à terme contenir d'actions britanniques, mais l'éligibilité demeure au moins jusqu'en 2020 - Daniel Leol-Olivas - AFP
L'impasse toujours et encore. Ce vendredi soir, à l'issue d'un nouveau round de négociations, Michel Barnier le négociateur en chef de l'Union européenne a dit être convenu avec son homologue britannique que les conditions d'un accord ne sont pas réunies.
"Après une semaine d'intenses négociations avec David Frost à Londres, nous sommes convenus aujourd'hui que les conditions d'un accord ne sont pas réunies, en raison de divergences importantes sur une concurrence équitable, la gouvernance et la pêche", écrit Michel Barnier. Son homologue britannique a diffusé un message identique.
Et d'ajouter que les discussions sont désormais en "pause". Ursula van der Leyen, la présidente de la Commission européenne s'entretiendra ce samedi avec Boris Johnson, le Premier ministre britannique.
L'Union européenne, dont l'Allemagne assure la présidence jusqu'à la fin décembre, est prête à conclure un accord commercial avec le Royaume-Uni sur le Brexit, "mais pas à n'importe quel prix", a prévenu plus tôt dans la journée le porte-parole d'Angela Merkel.
Le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune, a d'ailleurs promis que la France n'acceptera pas un accord sur le Brexit à n'importe quel prix. Le risque d'un non-accord "existe" et il faut "s'y préparer", a-t-il dit.
"Moment difficile"
Même tonalité côté britannique qui évoque des négociations qui se trouvent "à un moment difficile".
"Il reste très peu de temps. Nous sommes à un moment difficile des négociations", a déclaré à la presse le porte-parole du Premier ministre Boris Johnson, avertissant que Londres ne comptait pas accepter "un accord qui ne respecte pas les principes fondamentaux de la souveraineté".
Il a répété les lignes rouges de Londres: le contrôle des frontières britanniques, la possibilité d'accorder ses propres aides publiques et la gestion de ses eaux pour les pêcheurs.
La rupture définitive entre l'UE et le Royaume-Uni aura lieu le 31 décembre, date à laquelle les Britanniques, qui ont officiellement quitté l'UE le 31 janvier, cesseront d'appliquer les normes européennes.
Sans accord pour régir leur relation, les deux parties échangeront selon les seules règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), synonymes de droits de douane ou de quotas. Au risque d'un nouveau choc économique s'ajoutant à celui de la pandémie.