BFM Business
Economie

Bonux, Merveilles du monde... En grande surface, le boom des marques pour nostalgiques

placeholder video
Les consommateurs fuient le quotidien en achetant des produits doudous, dont les marques leur sont familières, révèlent une nouvelle étude.

Face à l'incertitude, les consommateurs veulent remonter le temps: c'est l'un des enseignements du baromètre annuel de l'institut NielsenIQ et la FEEF (Fédération des Entreprises et Entrepreneurs de France, représentant les PME-ETI fournisseurs de la distribution). Il répertorie les meilleurs lancements commerciaux de l'année.

Et on retrouve parmi les plus gros cartons des marques loin d'être inconnues du grand public: la lessive Bonux réalise notamment plus de 4,3 millions d’euros lors de sa première année de remise sur le marché, la 2e performance du marché. À la 3e position, une autre marque emblématique des années 70/80 : le chocolat Merveilles du monde, dont les tablettes ont généré 3,2 millions d’euros, avec plus d’1 acheteur sur 3 ayant renouvelé son achat.  

Bonux avait été relancé par Héritage, une PME bâtie en 2021 par deux anciens dirigeants de Swania, une spécialiste des marques vintage. Quant à Merveilles du Monde, elle s'appuie sur Krokola, une start-up marseillaise qui en a relancé les ventes.

Dynamisme et boom du local

Le baromètre permet de jauger le dynamisme des innovations sur le marché: le top 10 repésente 19,5 millions d'euros de chiffre d'affaires; 5 dépasse le million, contre 3 l'année dernière seulement. Selon NielsenIQ, le nombre d'innovations est en hausse de 15%.

Une bonne tendance macroéconomique, complétée par des tendances de fond, comme le retour au local: le plus gros succès de l'année est ainsi la truite des Pyrénées fumée, des Pêcheries basques. Elle a généré 6,5 millions d’euros de chiffre d'affaires en un an d'hypers et supermarchés.

D'autres marques portent la même tendance, comme Cap Rousset (sardines) ou La Ferme à Jules (crudités), dont les produits ont bien fonctionné. Les consommateurs recherchent aussi des produits bio ou naturels, en plébiscitant des marques comme Dada drinks (jus de fruits et eaux) ou Cauvin (huiles). Ce qui contraste avec un marché du bio atone, lourdement affecté par la crise inflationniste.

Valentin Grille