ArcelorMittal à Dunkerque: la grève est reconduite

Vue du site sidérurgique Arcelor-Mittal de Florange (Moselle) - -
La CGT a annoncé lundi la poursuite de la grève entamée mercredi sur le site d'ArcelorMittal à Dunkerque (Nord) et dénoncé le "blocage" des négociations par la direction, affirmant que l'activité se poursuit "au ralenti".
"Il n'y a aucun message de la direction pour une ouverture des négociations", a déclaré à l'AFP Philippe Verbeke, délégué syndical central CGT, à l'issue d'un comité social et économique (CSE) extraordinaire lundi après-midi.
Au regard de "l'implication des salariés depuis la crise du Covid-19" et de "la dégradation des conditions de travail", les salariés réclament une prime de 2.000 euros et le maintien de leur salaire en cas d'activité partielle.
"On s'installe dans la durée"
"On s'installe dans la durée, avec la mise en place d'un piquet de grève", a affirmé M. Verbeke, affirmant que l'activité du site "tourne au ralenti". "Pour apaiser la situation, il suffit de se mettre autour d'une table, mais cette option n'est malheureusement pas d'actualité", a-t-il regretté.
Un rassemblement de salariés devant le site en début d'après-midi a selon lui rassemblé quelque 200 personnes.
De son côté, la direction du géant mondial de la sidérurgie assure que "le dialogue social a continué quotidiennement depuis le début du mouvement".
"ArcelorMittal France doit préserver ses outils de production et se mettre en position de produire les volumes attendus par les clients", a indiqué la direction dans un communiqué, rappelant que "la demande en Europe est inférieure d'environ 20 % au niveau pré-Covid".
Au lendemain de l'annonce par la CGT de cette grève, qualifiée d'"illimitée", la direction avait minimisé jeudi l'impact du mouvement social, affirmant qu'il ne "concernait en fait qu'une partie des sites de Dunkerque, Florange et Mardyck".