Après des mois d'éclipse, Carlos Ghosn refait une apparition publique au Liban

Le magnat de l'automobile déchu, installé au Liban depuis sa rocambolesque fuite du Japon, a effectué ce mardi sa première apparition publique depuis des mois. Il a dévoilé un partenariat avec une université locale pour des programmes de formation.

L'ancien PDG de Renault-Nissan, qui a fait profil bas depuis janvier 2020 depuis sa conférence de presse très médiatisée pour y dénoncer un "coup monté", a refait une apparition publique au Liban.

Carlos Ghosn était présent, ce mardi, à l'Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK), au nord de Beyrouth, pour présenter un partenariat avec l'établissement supérieur. Il a toutefois refusé de répondre aux questions en lien avec ses déboires judiciaires ou le procès au Japon de son ancien collaborateur chez Nissan, l'Américain Greg Kelly.

Trois programmes de formation avec l'Université de Kaslik

"Je ne vais pas dévier cette conférence de son sujet et son sujet c'est l'USEK", a répété l'ancien patron de Renault-Nissan, apparu avec un teint bronzé.

Il a évoqué trois programmes de formation qui seront montés en collaboration avec l'USEK. Le premier, se voulant comme "le meilleur du Liban mais aussi dans la région", est destiné aux cadres d'entreprises. Le deuxième concerne un centre de formation sur les nouvelles technologies, et le troisième apportera un soutien aux start-up et aux entrepreneurs.

Une session en tête en tête avec Carlos Ghosn

Les participants bénéficieront notamment d'une session de conseil en tête à tête avec Carlos Ghosn, et recevront à la fin du cursus un certificat signé par l'homme d'affaires et l'université USEK.

"Nous voulons prouver (...) que nous sommes de formidables entrepreneurs, particulièrement à ce moment où le pays en a vraiment besoin", a expliqué Carlos Ghosn. Un des objectifs est de "servir le pays et la société", a-t-il dit.

Depuis un an le Liban est en plein effondrement économique. La livre libanaise connaît une dépréciation inédite, tandis que le pays a connu des licenciements massifs et des baisses de salaires. Plus de la moitié des Libanais vivent désormais dans la pauvreté, selon des statistiques officielles.

F.B. avec AFP