Pourquoi la crypto XRP est en hausse cette semaine

Le gestionnaire d'actifs ProShares lancera 3 ETF adossés à l'XRP ce mercredi, expliquant son actuel rebond.

L'XRP attire de nouveau les traders. La cryptomonnaie de la société Ripple vaut 2,20 dollars à 9h30 ce mardi, gagnant 10% en une semaine. Sa hausse s'explique d'une part dans un contexte d'euphorie sur le marché, avec un bitcoin qui se maintient au-dessus des 90.000 dollars depuis une semaine. D'autre part, le gestionnaire d'actifs ProShares a reçu l'autorisation du gendarme boursier américain (la SEC) de lancer 3 ETF adossés à l'XRP dès mercredi 30 avril. Ces produits se rajoutent aux contrats à termes sur l'XRP déjà proposés par le Chicago Mercantile Exchange (CME) et Teucrium. Pour autant, il n'existe pas encore d'ETF XRP spot qui permettent de s'exposer directement à cette crypto, comme c'est le cas pour les ETF ether et bitcoin spot.

Pour rappel, un ETF (ou Exchange Traded Funds) est un fonds indiciel se négociant en Bourse qui suit l'évolution d'un indice boursier (ou d'un ou de plusieurs actifs financiers ou physiques, comme l'or) en répliquant la hausse comme la baisse du cours de cet indice (ou de ces actifs).

Changements avec Donald Trump

L'arrivée de ces contrats à termes sur l'XRP s'expliquent par la mise en place d'une politique pro-crypto par Donald Trump. La SEC est ainsi devenue plus conciliante à l'égard de nombreuses sociétés cryptos, dont Ripple avec qui elle mène une bataille judiciaire depuis décembre 2020.

La SEC avait en effet assigné en justice Ripple, lui reprochant d’avoir mené une offre de titres non enregistrés de 1,3 milliard de dollars avec sa cryptomonnaie native, l’XRP. En juillet 2023, la justice américaine avait estimé que l'XRP n'était pas une "security" et donc ne tombait pas sous le contrôle de la SEC. Pour autant, la SEC n'avait pas mis fin à son procès avec Ripple.

L'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, proche du patron de Ripple Brad Garlinghouse, a rebattu les cartes. Mi-avril, la SEC et Ripple ont décidé de suspendre pour une durée de 60 jours leur bataille dans le but de finaliser un accord.

Pauline Armandet