"On ne peut plus nous ignorer": des bitcoiners se présentent à l'élection législative partielle de Paris

Ils ont décidé de mettre le bitcoin au coeur du débat politique. Ce lundi 1er septembre, Alexandre Stachtchenko et Aurore Galves Orjol ont annoncé leur candidature à l'élection législative partielle de la 2e circonscription de Paris, prévue les 21 et 28 septembre 2025. "En votant orange, vous votez à la fois bleu, blanc et rouge", a indiqué le candidat, en référence à la couleur orange du bitcoin. Pour prendre la place de députés sortants à l'Assemblée nationale, ils devront faire face à des candidats de taille: l'ancien Premier Ministre Michel Barnier (Les Républicains), Frédérique Bredin (Parti socialiste) ou encore Thierry Mariani (le Rassemblement national).
Responsable de la stratégie chez la plateforme crypto Paymium, Alexandre Stachtchenko est à la tête de l'Institut national de Bitcoin (INBi), une association créée en mars 2025. A ses côtés, la professeure en écoles de commerces à Lyon Aurore Galves Orjol (classée divers), est devenue la première candidate aux élections législatives de 2024 à proproposer un programme 100% bitcoin.
"J'ai compris votre jeu, et je refuse d'y participer"
Une semaine avant le vote de confiance déclenché par François Bayrou, les deux bitcoiners entendent bien casser les codes. "Depuis 50 ans, dette et déficit explosent. L'inflation devient la norme. Les jeunes sont exclus de la propriété, les classes moyennes s’épuisent, et l’ascenseur social est bloqué", estime Alexandre Stachtchenko.
"Bitcoin c'est un exit silencieux et non violent d'un système inflationniste spoliateur. Une façon de dire : 'J'ai compris votre jeu, et je refuse d'y participer.' C'est la reprise de contrôle sur votre argent. Et nous sommes déjà des millions en France à avoir franchi le pas. On ne peut plus nous ignorer", poursuit-il. De fait, 10% des Français détiennent des cryptos en 2025.
"Bitcoin n’est ni un programme, ni un parti politique"
En se lançant dans l'aventure politique, les deux candidats espèrent insuffler dans le débat public "des questions cruciales, trop longtemps ignorées : la monnaie, les libertés fondamentales, l'intégrité numérique...Et cela commencera par l'opportunité énergétique du minage", défend ce dernier. Si l'industrie du minage a permis de créer plus de 30.000 emplois aux Etats-Unis, la France s'interroge seulement aujourd'hui sur l'intérêt d'expérimenter ce domaine.
Malgré les appropriations politiques du bitcoin par le RN, la première crypto mondiale reste une technologie neutre et incensurable. "Il est évident que Bitcoin n’est ni un programme, ni un parti politique. Mais il devient tout aussi évident qu’aucun programme ni parti ne peut faire l’économie de l’incorporer comme une solution porteuse d'espoir pour l'avenir, pour l'environnement, pour la France et les Français. Le temps presse, le monde avance avec ou sans nous", conclut le candidat.