Villefranche-sur-Mer: ce que l'on sait du crash d'un hélicoptère privé, qui a fait deux morts

Deux personnes sont mortes dans le crash d'un hélicoptère le vendredi 25 novembre à Villefranche-sur-Mer. - BFM Nice Côte d'Azur
Il est peu avant 14 heures ce vendredi lorsque les pompiers des Alpes-Maritimes sont sollicités par le Centre de recherche et de coordination de Lyon. On leur signale qu'un aéronef a disparu. L'hélicoptère de la sécurité civile décolle et localise une épave à distance des habitations, aux alentours de 14h30.
La carcasse en question est celle d'un hélicoptère affrété par Monacair, une société privée monégasque. Ce dernier s'est crashé sur les hauteurs de la commune de Villefranche-sur-Mer, juste en dessous du plateau de la Justice. Deux personnes ont perdu la vie dans cet accident.
- Le profil des victimes
Un pilote et un passager étaient assis à bord de cet Airbus H130 en provenance de Lausanne et en direction de Monaco.
Le premier était âgé de 35 ans. Il "connaissait très bien la zone", a indiqué Monacair à BFM Nice Côte d'Azur, ayant été formé dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Pour l'heure, peu d'informations ont filtré sur le passager, qui pourrait être de nationalité russe.
Initialement, le nom d'un deuxième passager avait été couché sur la feuille de vol. Mais l'intéressé a finalement procédé "à une annulation de dernière minute", précise la compagnie aérienne officielle de la Principauté.
- Une cinquantaine de pompiers mobilisés
Les corps des victimes ont été découverts par la cinquantaine de pompiers mobilisés sur les lieux du crash, une zone connue pour être escarpée.
"Ce n'est pas facile d'accès mais nos équipes sont effectivement habituées à travailler dans des conditions difficiles, a déclaré à notre micro le lieutenant-colonel Olivier Pauletti. Nous avons pu progresser assez facilement avec des personnels de milieux périlleux qui pouvaient nous sécuriser, notamment sur la partie où les sapeurs-pompiers intervenaient pour couvrir le risque d'incendie."
Des gendarmes, une dizaine de policiers de la sûreté urbaine et des policiers municipaux des communes d'Èze et de Villefranche-sur-Mer ont également été dépêchés sur les lieux dans le cadre d'opérations de sécurisation de la carlingue.
Pour faciliter l'intervention des secours, l'accès des automobilistes à la Grande corniche a été coupé. Une déviation vers la Moyenne corniche a été mise en place.
- Une enquête ouverte
Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur les causes du crash. Elle a été confiée à la gendarmerie des transports aériens. Dans ce cadre, un substitut du procureur de la République de Nice s'est rendu sur les lieux de l'accident.
Si le lieutenant-colonel Olivier Pauletti affirme que "la météo était correcte", il ignore néanmoins quelles étaient les conditions de vol précises au moment du crash et se garde d'établir tout lien de cause à effet.
Alain Fabri, conseiller municipal à Èze, affirme pour sa part avoir vu l'appareil passer "relativement bas" alors qu'il se trouvait sur une terrasse. "On a trouvé bizarre qu'il passe par là parce que les hélicoptères ne passent pas par là en principe", a-t-il ajouté à notre micro.
Selon les informations communiquées par Monacair, l'appareil était très récent. Il avait été mis en service en 2016.
- Les réactions de Monacair et du gouvernement princier
La société monégasque a réagi à la nouvelle par la voie d'un communiqué de presse officiel dans la soirée. Le transporteur officiel de la Principauté a d'abord souhaité "présenter ses sincères condoléances aux familles" des victimes. Et d'ajouter: "Toutes les mesures nécessaires pour assister les familles ont été d’ores et déjà été mises en place".
"À ce stade de l’enquête, aucun élément concernant les circonstances de cet accident ne peut être prononcé par la compagnie, poursuit-elle. La compagnie Monacair est en relation constante avec les Autorités pour déterminer les causes de cet accident."
Une cellule psychologique d’urgence doit être créée sous peu "afin de s’assurer de la prise en charge des traumatismes émotionnels".
Le Gouvernement princier a lui aussi réagi, plus tard dans la soirée. Celui-ci "tient à exprimer, auprès des familles des victimes ainsi que de l’ensemble du personnel de la société de transport monégasque, sa plus vive émotion et s’associe à la douleur causée par cette tragédie".