Provence-Alpes-Côte d'Azur: l'Unicef alerte sur la forte hausse d'enfants à la rue avant la rentrée scolaire

À quelques jours de la rentrée scolaire, au moins 81 enfants sont sans solution d'hébergement dans la région, selon le dernier baromètre de l'Unicef et de la Fédération des acteurs de la solidarité.

"Une situation dramatique", regrettent l'Unicef et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) dans leur dernier baromètre "Enfants à la rue", publié ce jeudi 29 août. En Provence-Alpes-Côte d'Azur, "au moins 81 enfants étaient sans solution d’hébergement dans la nuit du 19 août", à quelques jours de la rentrée scolaire.

Soit une hausse de 76% par rapport à 2023. Parmi ces 81 enfants, "19 ont moins de trois ans", soulignent les associations, qui fustigent cette "augmentation alarmante du nombre d’enfants sans abri, malgré les alertes répétées et les recommandations formulées".

"Situation indigne"

Et ce chiffre pourrait être sous-estimé: "de nombreuses personnes ne recourent pas ou ne parviennent pas à joindre le 115", rappellent l'Unicef et la FAS. Les mineurs non accompagnés ne sont pas non plus "comptabilisés".

"Vous avez plus de 2.000 enfants dans les rues de ce pays. Il y a eu un engagement pris par le gouvernement en 2022 à les sortir de cette impasse, que nous attendons toujours. Nous demandons que ces enfants et ces familles soient sorties immédiatement de cette situation indigne", exhorte Pascal Brice, président de la Fédération des Acteurs de la Solidarité, cité dans le baromètre.

Les associations appellent par ailleurs à ce que les enfants, "oubliés lors de la campagne des législatives", soient "dès à présent (...) au cœur des priorités du nouveau gouvernement et des parlementaires", notamment en augmentant les "places d'hébergement".

"Cette augmentation incessante du nombre d’enfants sans abri est une tragédie. Pour la sixième fois, notre baromètre révèle une dégradation constante de la situation, en violation flagrante des principes de la Convention internationale des droits de l’enfant, que la France a ratifiée", dénonce Adeline Hazan, présidente de l'Unicef France.

Fanny Rocher