Nice: une mère risque de se retrouver à la rue avec son fils autiste après avoir dû vendre son logement

Katia Aichenbaum, mère d’un petit garçon, vit aujourd'hui dans la crainte de se retrouver à la rue. Propriétaire depuis six ans d’un appartement de 40 m2 dans le quartier de Bon Voyage à Nice (Alpes-Maritimes), elle ne parvenait plus à assumer les mensualités et a dû se résoudre à vendre son bien.
"On est quand même passée de 60 à 150 euros par mois de charge", déplore Katia. À cela s'ajoute l’augmentation de la taxe foncière à Nice, qui est passée à 1.076 euros cette année.
Son fils souffre de troubles autistiques
"C’est plus viable", insiste-t-elle, en ajoutant que la vie de quartier est également difficile, avec des problèmes de dégradation fréquents, notamment "le portail cassé en début d'année". "Dans notre quartier, malheureusement, y a beaucoup de jeunes qui cassent beaucoup de choses", ajoute-t-elle.
La situation est d'autant plus critique que Katia Aichenbaum a dû quitter son travail pour s'occuper de son fils Noam, atteint de troubles autistiques. Bien qu’il soit scolarisé dans un établissement spécialisé à L’Escarène (Alpes-Maritimes), son emploi du temps n'est pas le même que celui des autres collégiens et il nécessite une surveillance particulière.
"C'est un collège bienveillant, il n'y a pas de problème, sauf que bien évidemment, déjà pour un enfant lambda à la 6e, c'est compliqué, mais pour Noam ça a été encore plus compliqué. Il y a donc eu des étapes. J'ai dû arrêter de travailler", explique-t-elle, déplorant aussi les absences fréquentes de la professeure.
Un dossier qui traîne
Après le remboursement du prêt, les frais anticipés et les factures, la vente de son bien ne lui a rapporté que 2.500 euros. Désormais, la mère de famille n'a que peu d'options pour envisager l’avenir. Elle doit rendre l’appartement le 15 décembre et tente d'obtenir un signe positif de la mairie pour accéder à un logement social.
"J'ai commencé à écrire à monsieur Borré (Premier adjoint au Maire de Nice, NDLR), monsieur Estrosi et à monsieur Ciotti, à partir du 6 septembre. Le 15 décembre, je suis à la rue, je suis dans ma voiture. Je n'ai personne pour m'héberger, donc pardonnez-moi de déranger monsieur Borré", confie-t-elle.
Katia Aichenbaum avait anticipé cette situation, bien consciente de la difficulté de trouver un logement avec de faibles revenus sur la Côte d’Azur. "J'ai fait ma demande de logement social il y a déjà plus d'un an et un mois. Donc j'ai fait mon renouvellement et j'ai fait la loi DALO en août (Droit au logement opposable) en août", raconte-t-elle.
De son côté, la ville de Nice assure suivre le dossier avec attention, tout en l’invitant à se tourner également vers la préfecture, qui peut fournir des logements dans le cadre de la gestion des droits DALO, relevant de la responsabilité de l'État.