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Bousculade, "faute grave"... De fortes tensions entre le cirque Zavatta et la ville de Nice

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Le tribunal a ordonné l'expulsion des circassiens, installés illégalement sur un terrain de la métropole.

La représentation du cirque Zavatta a été maintenue ce samedi à 16h, malgré la décision du tribunal judiciaire de Nice. Ce dernier a ordonné l'expulsion du cirque, installé illégalement à Nice depuis le 27 février dernier. Les circassiens sont sommés de quitter les lieux.

"Pour nous, le spectacle continue. On va assurer notre représentation de ce samedi et certainement celle de dimanche", avait affirmé Franck Muller, alias John Zavatta, à BFM Nice Côte d'Azur vendredi.

Christian Estrosi, maire de Nice, s'est également rendu sur les lieux et a échangé avec Franck Muller. Comme l'a constaté BFM Nice Côte d'Azur, alors que l'édile se dirigeait vers le cirque, les deux gérants l'ont dépassé en courant pour fermer les barrières, affirmant que c'était leur "terrain". "Ils vont voir s'ils peuvent m'empêcher d'aller sur mon terrain", a répliqué l'édile.

Tensions entre Christian Estrosi et les circassiens

Selon John Zavatta à BFM Nice Côte d'Azur dimanche, l'édile aurait commis une "faute très grave" en "démontant les barrières" et en "poussant le personnel du cirque".

Sur une vidéo partagée sur le compte Facebook de l'Union intersyndicale des entreprises foraines de France, on voit les gérants du cirque bloquer l'accès au site par des barrières, que Christian Estrosi arrive à franchir. Elles sont ensuite mises à terre par les forces de l'ordre. Les policiers sont brièvement entrés dans le chapiteau, mais la représentation a commencé comme prévue à 16 heures.

L'Union intersyndicale des entreprises foraines de France dénonce les "abus d'autorité et de pouvoir de monsieur le maire Christian Estrosi, qui ne respecte ni les textes de loi, ni les décrets ministériels, ni même les attendus du tribunal administratif".

Sur Twitter, Christian Estrosi a par ailleurs affirmé que les circassiens s'apprêtaient à "bloquer l'accès du secteur Lingostière". "Combien de temps devrons nous encore accepter ces provocations et ces agissements délictueux?", s'est insurgé l'édile sur Twitter.

Alors que l'édile était sur place, deux journalistes de France 3 ont été bousculés par les forces de l'ordre et poussés en dehors du site, a constaté notre reporter sur place.

"Opérations escargots" prévues le 7 mars

Le cirque Zavatta a fait savoir qu'il ne comptait pas évacuer tant qu'une "solution de repli" ne sera pas présentée. "J'ai une réunion lundi à la préfecture pour essayer de trouver des solutions mais d'ici là, on restera sur ce terrain", a d'ores et déjà décidé Franck Muller.

Avant même la décision du tribunal, les membres du cirque Zavatta avaient annoncé le dépôt d'un préavis de manifestation pour le mardi 7 mars, consistant en des "opérations escargots simultanées" menées à partir de 8 heures, et reconductibles. Selon Alexandra Zavatta, "des forains et gens du voyages doivent se joindre au mouvement", ainsi que "des cirques de Montpellier et de Bordeaux".

Alex Gontier et Fanny Rocher