"La dame n'était pas à l'aise": les législatives s'invitent dans les discussions de ce salon de coiffure à Nice

Entre les élections européennes et législatives anticipées, le sujet de la politique s'invite partout, même dans les salons de coiffure. Entre deux coups de ciseaux, les clients, rencontrés dans un salon niçois, se laissent aller volontiers aux commentaires sur la vie politique française.
"Quand j'étais gamin, c'était l'un des rares endroits, avec les bars-restaurants où l'on parlait politique", se remémore Jacques. "C'est bien si on peut recommencer parce que si on en parle, ça veut dire que l'on s'y intéresse."
Un tabou qui persiste
Si le sujet intéresse, un certain tabou persiste. "Tout à l'heure, [une coiffeuse] a essayé de parler politique avec sa cliente, la dame était gênée, elle n'était pas à l'aise", rapporte Sophie Schroeder, coiffeuse à Nice.
"C'est compliqué pour elle de se retenir", rapporte la coiffeuse à propos de sa cliente. "Tu n'es pas dans la retenue en général". Ce à quoi la cliente rétorque subtilement: "Non, ne t'inquiètes pas, va." Certains clients préfèrent en effet éviter le sujet à tout prix. Véronique préfère parler "de la vie, des enfants". "On demande toujours des nouvelles, sans politique".
Pour Sophie Schroeder, cette distance est de mise dans son travail. "Je pars du principe qu'on a un métier où on apporte justement un peu de fun, donc on va pas entamer ce sujet-là du moins si on ne nous en parle pas."
D'ici le 30 juin, premier tour de ces élections législatives anticipées, le sujet devrait sans nul doute continuer à faire parler.