"Je les ai cumulés": la propriétaire de la centaine de chats dans un appartement niçois témoigne

Une centaine de chats et chiens découverts à l'intérieur d'un appartement à Nice, le 12 juillet 2017. - Claudia Olivier
Le 12 juillet dernier, 130 chats et chiens -la majorité en mauvais état- étaient retrouvés dans un appartement niçois. Un mois après cette découverte, le couple propriétaire des animaux, est visé par une plainte déposée par la ville et des associations pour maltraitance envers des animaux.
Des accusations dont se défend la femme, ce mardi, dans les colonnes de Nice-Matin. "Ça dépend de leur définition. La seule maltraitance, c’est le manque d’espace et le manque de soins que je pouvais donner à tout le monde. Mais jamais je n’ai battu ou martyrisé un chat", assure-t-elle, réfutant l'étiquette de "monstre" qui lui a été collée par les associations d'animaux.
"J’aurais pu penser la même chose, de l’extérieur. Mais ils ne savent pas le quart de ce que j’ai fait pour ces animaux. Mon but a toujours été de les sauver", se défend la propriétaire des animaux auprès de nos confrères.
Un "labyrinthe"
Après cette découverte, un des fils du couple avait confié à Nice-Matin que ses parents avaient été débordés par la situation. Une version confirmée ce mardi par la mère qui affirme être entrée dans un "labyrinthe".
"C'est un glissement de terrain, je ne pouvais pas contrôler la situation (...) J’en avais une quarantaine chez moi, c’est déjà beaucoup. Et quand il y a eu le Covid, tout s’est emballé. Je les ai cumulés, ils se sont reproduits. Ça va vite", se justifie-t-elle.
En revanche, elle rejette être atteinte du syndrome de Noé -un trouble se traduisant par l'accumulation excessive d'animaux- comme l'avait évoqué son fils. "Je suis lucide. Moi besoin d'aide? Je suis seulement trop sensible. J'ai juste le syndrome d'aimer", affirme-t-elle.
Toutefois, la propriétaire de la centaine d'animaux reconnaît le caractère "exceptionnel de la situation", affirmant que le jour de la découverte, son appartement était "affreux".
Elle souhaite récupérer les animaux
Mais alors comment en est-elle arrivée là? Selon la femme, la canicule serait à l'origine du délabrement de l'appartement et de la mauvaise santé des animaux. Clouée au lit, elle ne pouvait plus "ramasser ce qu’il y avait par terre (...) et balayer toutes les heures".
"Avec le nombre d’animaux, ça tournait comme un moulin. Je ne sortais presque plus, je ne pouvais plus faire de démarches, je ne pouvais plus travailler, c’était comme un service militaire. Je le faisais pour eux", raconte la propriétaire des animaux dans Nice-Matin.
Désormais, la femme espère récupérer ses animaux après s'être soumise à des tests psychologiques. Elle souhaite trouver un logement qui lui permette d'accueillir tous ses animaux et explique avoir été en contact avec des animaux d'animaux bien avant la révélation de cette affaire.