Couteaux, battes de baseball: de graves violences lors d'un match de foot amateur dans le quartier à l'Ariane à Nice

Un match interrompu et des blessés. Du côté de Nice, personne ne s'attendait ce dimanche 21 janvier à vivre un match de football d'une telle violence. La rencontre, qui opposait le CASE (club de la compagnie générale des eaux de Nice) à l'Étoile de Menton, a été stoppée à la 36e minute après l'intrusion d'une trentaine de personnes sur le terrain.
Armés de couteaux, cutters ou autres battes de baseball et fumigènes, ces derniers ont alors provoqué une "totale confusion" sur et aux abords du stade.
"Des jeunes sont arrivés et ont commencé à escalader le portail qui fermait l'accès au stade. Au départ, on n'a pas compris ce qu'il se passait", confie Eddy Lai, président du CASE Football et présent sur le banc ce dimanche, au micro BFM Nice Côte d'Azur.
"J'ai eu peur"
Alors que les fumigènes commençaient à pleuvoir sur le stade, le président du club confie à BFM Nice Côte d'Azur avoir compris la "menace" que représentaient les perturbateurs de la rencontre au moment où ils ont tenté de forcer l'entrer du terrain.
"Ils m'ont dit 'c'est pas toi qu'on cible' (...). Je me suis écarté de la porte, j'ai eu peur. Ils sont arrivés aussi vite qu'ils sont repartis", se remémore Eddy Lai sur notre antenne.

Une trentaine de minutes après les événements, les forces de l'ordre sont arrivées au stade. De nombreux joueurs ainsi que des spectateurs ont été brûlés. Le club de Menton a déposé plainte.
Ils "étaient déterminés"
Selon nos informations, les cibles de cette attaque en plein match étaient plusieurs joueurs du club de Menton. Les jeunes auteurs des violences ont cherché à venger un de leurs amis qui jouait dans un autre club et qui s'est battu lors d'une précédente rencontre, datant du mois de décembre et opposant Menton à l'équipe de l'Astam Football Club (Nice-Est).
Le match de ce dimanche, entre le CASE et l'Étoile de Menton, se déroulait justement sur le gazon de l'Astam. Les joueurs du CASE, finalement aussi victimes de coups et de brûlures lors du guet-apens n'étaient pas visés.
Pour le président du CASE football, les jeunes qui ont fait irruption sur la pelouse "étaient déterminés". Il remet désormais en cause la sécurité des installations et réclame des mesures comme la mise en place de "boutons d'alerte" reliés directement aux forces de l'ordre.
"Il faut nous sécuriser, (...) Ce n'est pas possible de venir au foot avec la peur au ventre", fustige Eddy Lai.
Après le match, "parents et enfants" étaient "choqués" selon le président du CASE football. "On ne se lève pas un dimanche matin pour ça, c'est malheureux", conclut-il.