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Chats retrouvés dans un appartement à Nice: des familles d'accueil recherchées, un mois après le sauvetage

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Plus d'une centaine de chats avaient été découverts entassés et dénutris dans un appartement niçois mi-juillet.

Ils reprennent du poil de la bête. Un mois après la découverte d'une centaine de chats entassés dans un appartement niçois, près d'une quinzaine d'entre eux ont été recueillis par l'association, Au service des animaux 06, à Grasse. Les chats ont été stérilisés, pucés et soignés au sein du refuge.

"Ils ont un meilleur poil, avant il était tout crasseux [...] Ils sont super sociables, avec tout ce qu'ils ont vécu, c'est incroyable", observe Cécilia Fruleux, directrice de l'association.

Syndrome de Noé

Ces chats ont pourtant vécu l'horreur. Ils étaient 154 à vivre entassés dans un appartement niçois, dénutris et déshydratés. Un couple a été interpellé mais sa famille dément toutes les accusations de maltraitance.

Selon l'un de ses fils, la mère souffrirait du syndrome de Noé, un trouble se traduisant par l'accumulation excessive d'animaux. "Le but de notre mère, c’était de sauver ces animaux, c’était sa façon de voir les choses", défendait-il le 13 juillet, au lendemain de la découverte. Pour lui, il n'est pas question de mauvais traitement mais d'une situation qui est devenue incontrôlable.

"Les animaux se sont accumulés, témoigne-t-il. Ils n’en avaient pas autant avant, mais quand tu n’as pas les moyens de les faire stériliser [...] Ça leur a échappé."

Une plainte déposée

Le couple propriétaire des animaux est visé par une plainte déposée par la ville et des associations pour maltraitance envers des animaux. Des accusations dont s'est également défendue la femme.

"Ça dépend de leur définition. La seule maltraitance, c’est le manque d’espace et le manque de soins que je pouvais donner à tout le monde. Mais jamais je n’ai battu ou martyrisé un chat", assurait-elle auprès de Nice-Matin.

La propriétaire a toutefois reconnu le caractère "exceptionnel de la situation", affirmant que le jour de la découverte, son appartement était "affreux".

À la recherche de familles d'adoption

Désormais, les bénévoles ont l'espoir de trouver des familles d'accueil pour ces félins. "Il est temps qu'ils soient choyés dans une famille, qu'ils dorment dans un lit, qu'ils ne soient pas seuls la nuit. Les chats, ici pour nous, sont là en transit", explique Cécilia Fruleux.

L'association ne sait toutefois pas quand les chats pourront quitter le refuge. "On ne sait pas quand on va passer devant le tribunal", précise-t-elle, car les chats ne peuvent pas être officiellement adoptés avant le procès.

Mélie Lavaud et Juliette Vignaud