Alpes-Maritimes: un week-end de pluie insuffisant pour mettre fin à la sécheresse

Même s'il est tombé plus de précipitations en un week-end que durant les dernières semaines, ce n'est pas suffisant pour remplir les nappes phréatiques dans le département.

L'équivalent de deux à trois semaines de pluie en 48 heures. Comme une large partie du sud de la France, les Alpes-Maritimes ont été balayées par un épisode orageux causé par une "goutte froide", c'est-à-dire une zone instable, qui a circulé entre les Baléares et la Sardaigne.

En conséquence, d'importantes précipitations, très attendues ont arrosé les sols du département. À Caussols, il est tombé 70 mm de précipitations ce week-end. Et sur la côte, 51 mm ont été relevés à Antibes, et 38 mm à Cannes. Selon l'ingénieur prévisionniste Gaétan Heymes, il est tombé autant en un jour sur le département que lors des sept semaines précédentes.

Des pluies insuffisantes

Malgré tout, ces pluies n'ont pas permis de remplir les nappes phréatiques. Le déficit de pluie enregistré dans les Alpes-Maritimes depuis le début de l'année est tout simplement trop important pour être réctifié par un seul épisode nuageux.

Dans le département voisin du Var, lui aussi touché par cet épisode de sécheresse, l'indice d'humidité "reste largement déficitaire" après ce week-end de pluie, selon Météo France.

Il faudra donc encore plusieurs épisodes de la sorte pour limiter l'impact de la sécheresse dans le département.

Dans les Alpes-Maritimes, 98 communes sont toujours placées en alerte sécheresse et font donc l'objet de restrictions d'eau. Il est notamment interdit de remplir sa piscine ou d'arroser son jardin entre 9h et 19h. Le Var reste également placé en vigilance sécheresse.

Par ailleurs, les pluies de ce week-end ont localement été accompagnées de grêle, causant des dégâts dans certaines exploitations agricoles du département.

Au Mas de l'Olivine, à Peymeinade, la grêle a abîmé de nombreuses plantes. Dans cette exploitation qui compte 1.500 rosiers en pleine floraison, la grêle a cassé les branches des arbustes et broyé des feuilles. Des dégâts qui pourraient avoir des répercussions sur les floraisons de l'année prochaine.

Kévin Floury et Laurène Rocheteau