Accident mortel sur l'A8: les deux gendarmes blessés sont sortis de l'hôpital et vont "bien"

Les deux gendarmes n'ont pas porté plainte contre le conducteur de la voiture qui les a percutés mais ils sont "incités à le faire" par la gendarmerie.

Plus d'une semaine après l'accident mortel qui s'est produit sur l'A8 au niveau de La Turbie (Alpes-Maritimes), les deux gendarmes blessés sont sortis de l'hôpital et "vont bien", a indiqué Sébastien Thomas, commandant du groupement de gendarmerie des Alpes-Maritimes, ce mardi 12 mars sur BFM Nice Côte d'Azur.

"Tous les deux ont quitté l'hôpital heureusement, assez rapidement d'ailleurs, ils vont bien, si tant est qu'on puisse aller bien après avoir subi un tel traumatisme", a-t-il déclaré.

Le 3 mars, le dépannage d'une voiture victime d'aquaplanning était en cours quand un véhicule a percuté la dépanneuse à grande vitesse, tuant le conducteur de celle-ci. L'accident a aussi fait six blessés, parmi lesquels deux gendarmes présents sur les lieux pour sécuriser l’intervention du dépanneur.

"On a un gendarme qui a été plus grièvement blessé que sa camarade parce qu'il a été projeté sur plus de vingt mètres sous la violence du choc, il s'en remet, il a plutôt bon moral" a précisé le commandant de gendarmerie. "C'est également le cas pour sa camarade qui lui a porté secours avec beaucoup de courage, puisque voyant son camarade allongé elle n'a pas hésité à traverser les voies pour aller arrêter les véhicules et lui porter secours".

Les deux gendarmes "incités" à porter plainte

Appartenant à l'escadron départemental de la sécurité routière, ils font l'objet d'un arrêt de travail. Celui-ci devrait durer "plusieurs mois" pour l'agent grièvement blessé. "Pour sa camarade qui elle a été plus légèremment blessée on est attentifs à sa rémission psychologique", a indiqué Sébastien Thomas.

En effet, dès qu'un militaire est blessé, un accompagnement médical, social et psychologique lui est proposé, rappelle-t-il.

Les deux gendarmes pourraient aussi bénéficier d'un accompagnement juridique s'ils décident de porter plainte, ce qu'ils sont "incités à faire". "Il leur a été demandé de le faire, après c'est à eux de déterminer s'ils le feront ou pas", a commenté le colonel.

De son côté, Vinci Autoroutes a porté plainte pour homicide. Dans cet accident, le patrouilleur Tony Nellec avait perdu la vie après avoir été mortellement percuté. Une enquête a été ouverte des chefs d’homicide involontaire par manquement délibéré à une obligation de sécurité ou de prudence et de blessures involontaire par le parquet de Nice.

Le conducteur du véhicule concerné venait d'obtenir son permis de conduire. Sans antécédent judiciaire, il n'a pas non plus été testé positif à l'alcool, ni aux stupéfiants. Mais les premiers éléments de l'enquête indiquent qu'il roulait à 110 km/h sur une portion limitée à 90 km/h. Il a été placé sous contrôle judiciaire.

Emilie Roussey