24°C dans l'eau: la température de la Méditerranée anormalement élevée dans les Alpes-Maritimes

Ils ne boudent pas leur plaisir. En ce mois de septembre, de nombreux baigneurs continuent de profiter de la plage à Nice, grâce à une température de l'eau particulièrement élevée en cette période, soit 24°C.
"C'est fabuleux. Mieux vaut venir en septembre", se réjouit, tout sourire, l'un de ces nageurs au micro de BFM Nice Côte d'Azur. Un autre est lui préoccupé par la situation : "pour se baigner, évidemment, c'est très agréable, mais en même temps on sait bien que c'est très inquiétant parce que ça détruit la faune, ça détruit la flore marine et c'est un vrai souci, c'est sûr", confie-t-il.
Température record
Depuis le début des relevés de températures à la surface de l'eau, il y a 40 ans, la mer Méditerranée n'a jamais été aussi chaude à cette époque de l'année. Les relevés indiquent qu'elle s'élève à 2°C au-dessus des normales de saison, qui se situent entre 22°C et 23°C.
"A court et moyen terme pour cet automne c'est la possibilité d'avoir des épisodes méditerranéens plus intenses", explique Gaëtan Heymes, ingénieur prévisionniste à Météo France.
"A plus long terme, dans des phénomènes de vagues de chaleur, la Méditerranée qui est plus chaude empêche les températures nocturnes de baisser ce qui accentue l'inconfort thermique", ajoute-t-il. La ville de Nice a par ailleurs battu un record de nuits tropicales cette année: 104 ont été enregistrées.
La biodiversité marine souffre elle aussi de la situation, qui s'amplifie en intensité ainsi qu'en durée en raison du réchauffement climatique. Plusieurs espèces pourraient ainsi être amenées à disparaître. Les fortes températures de cet été ont déjà entraîné la mort de coraux.
La semaine dernière, la Méditerranée a perdu 10 degrés en 48 heures le long des côtes, de la Camargue aux Bouches-du-Rhône. Elle est ainsi passée de 24°C à 14°C.
Une baisse brutale qui s'explique par un "effet de brassage" permis par de forts vents ainsi que la remontée des eaux profondes, plus froides, en surface, encore une fois en raison du vent.