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Piqûres en boîte de nuit: une plainte déposée après une soirée à Gap

Des plaintes ont été déposées dans plusieurs villes pour des faits de piqûres en boîte de nuit.

Des plaintes ont été déposées dans plusieurs villes pour des faits de piqûres en boîte de nuit. - Pau BARRENA © 2019 AFP

Au moins une plainte a été déposée par une cliente. Les patrons de boîtes dénoncent "une véritable psychose".

C’est un phénomène national qui semble aussi avoir des répercussions dans les Hautes-Alpes. Depuis plusieurs semaines, des plaintes ont été déposées par des clients de boîtes de nuit qui déclarent avoir été piqués à différents endroits du corps lors de soirées à Nantes, Grenoble ou encore Béziers. Avec, parfois, des symptômes sans gravité tels que des bouffées de chaleur, nausées, des malaises ou des pertes d'équilibre.

Selon nos informations, une plainte a été déposée récemment par une femme, après une soirée dans l’établissement "Le Final" à Gap. Une plainte déposée en dehors du département. La victime présumée aurait eu des symptômes sans que ses jours ne soient en danger. Les faits ne se seraient pas produits ce week-end.

Ce mercredi, le parquet de Gap confirme qu'une enquête a été ouverte par le parquet d'Aix-en-Provence. Celui-ci a fait l'objet d'un dessaisissement au profit du parquet de Gap, lieu de la commission des faits. Le procureur de la République Florent Crouhy précise par ailleurs qu'une analyse toxicologique est en cours.

Un autre signalement ce week-end

D’après nos informations, ce week-end, une autre jeune fille se serait aussi manifestée auprès du personnel de l’établissement "Le Final" à Gap. Selon des témoins, elle a déclaré avoir été piquée au niveau du bras. Les patrons de la boîte de nuit auraient emmené la cliente aux urgences de Gap afin qu’elle soit examinée. A ce stade selon nos informations, aucune plainte n'a été déposée concernant ce cas. Contacté par BFM DICI, le gérant du Final réagit.

"Nous avons pris connaissance de ce sujet bien avant que cela arrive sur Gap. Il y a désormais un portier supplémentaire et des contrôles encore plus fréquents, ainsi que de l'affichage. Nous allons aussi recevoir des capsules pour protéger les verres, afin d'éviter que quelqu'un dépose une substance dedans", explique-t-il.

La vidéo pour identifier l'auteur?

Il revient par ailleurs sur la cliente à l'origine de la plainte. "Elle s'est sentie mal et nous lui avons conseillé de déposer plainte. Elle pense savoir qui l'a piqué car elle se souvient du moment où cela s'est produit. La vidéo permettra, on l'espère, aux enquêteurs de trouver la personne à l'origine de ça. En tout cas, il ne faut pas tomber dans la psychose car des rumeurs se répandent vite et partout. La cliente s'est sentie mal mais elle a pu rentrer chez elle sans difficultés le lendemain", poursuit le gérant du Final.

De son côté, Kilian Fronte, gérant du Spark à Chorges, appelle à la vigilance et regrette lui aussi "la psychose". "Il y a des cas partout en France mais il faut démêler le vrai du faux. Ce qui est certain, c’est que nous faisons de nombreux contrôles tout le temps et surveillons le plus possible. Nous sommes aussi très à l’écoute des clients" conclut l’exploitant de la boîte de nuit caturige.

Contacté, le procureur de Gap ne s’est pour l’instant pas exprimé sur ce dossier.

Valentin Doyen