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INFO BFM DICI. Banon: un enfant victime d'attouchements par un autre élève de l'école, une plainte déposée

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INFO BFM DICI. Un enfant de 5 ans a été agressé sexuellement dans son école de la commune de Banon. Le mis en cause est un élève de 6 ans déjà connus pour des actes similaires.

Depuis une dizaine de jours, les conversations au portail de l'école de Banon tournent autour d'un même sujet. Léo*, 5 ans, a été victime d'attouchements de la part d'un de ses camarades, selon les informations de BFM DICI.

Ce sont ses parents qui l'ont découvert, un peu par hasard. "C'est sa mère qui l'a vu, en allant aux toilettes, le sexe du petit était tout rouge, raconte à BFM DICI le père. Elle lui a demandé ce qu'il s'était passé. Il a expliqué que ce petit garçon, pendant la récréation, lui a "attrapé le kiki". Et surtout, il lui a dit "ne le dis pas, sinon tu vas te faire gronder".

Une plainte déposée à la gendarmerie

Les parents d'élèves refusent de l'accabler mais ce qui les frappe, c'est que ce petit garçon de 6 ans est déjà connu pour des faits similaires. En octobre dernier, il avait dû quitter l'école de Saint-Étienne-les-Orgues, où il est soupçonné d'avoir attouché plusieurs de ses camarades.

De leur côté, les parents de Léo ont porté plainte en gendarmerie. "Entre-temps, on a vu la maire, qui nous a dit que cet enfant avait été pris à l'école sous la condition qu'il ne se passe rien", assure le père de Léo.

S'en est suivie une réunion avec les parents de Léo, la mairie et l'inspection académique, une deuxième avec d'autres parents d'élèves.

"On a eu le sentiment que tout avait été minimisé. Je leur ai dit que mon fils se lève le matin, il pleure, il a la boule au ventre, ne veut pas aller à l'école. Je fais quoi? On m'a dit de l'emmener voir un psy". Depuis, plus rien. Il se sent "désemparé", s'inquiète le père de famille.

"On a un certificat médical qui atteste qu'il a été touché"

Pendant quelques jours, un Doliprane a suffi à faire passer ces douleurs somatiques, mais lundi, rien à faire, Léo a été incapable de retourner à l'école. "Quand il s'est levé, grosse boule au ventre, gros pleurs dès le réveil. On a pris la décision de ne pas le mener à l'école et on l'a emmené voir le médecin. On a un certificat médical qui atteste qu'il a été touché", raconte son père.

Heureusement pour la famille de Léo, un élan de solidarité s'est créé autour d'eux. "Les parents de la victime se sont un peu confiés à nous, nous ont relaté les faits, explique un parent d'élève. À l'entrée à l'école on en parle, plusieurs mamans se sont réunies et ont fait une délégation d'élus des parents d'élèves qui ont été reçus en mairie".

Et pour lui, le constat est le même, celui d'une institution muette. "À ce jour, très peu de retours. Un silence assourdissant, même".

Alors les parents de Léo envisagent de changer leur enfant d'école, pour le protéger, lui permettre de "retrouver la joie d'aller à l'école, dixit son père". Mais cela ne changerait rien à la situation à Banon.

Contactée, l'inspection académique n'a pas souhaité faire de commentaires, pas plus que Michèle Moutte, la maire de Banon.

* Le prénom a été modifié.

Ugo Marseille