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Forcalquier: les riverains opposés à la présence d'un cirque avec des animaux sauvages

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Le cirque installé depuis quelques jours accueillent notamment des tigres et des hippopotames. Certains habitants de la communes pointent du doigt des maltraitances envers ces animaux.

Le cirque Muller a posé ses valises à l'entrée de Forcalquier, dans les Alpes-de-Haute-Provence, depuis quelques jours. Une arrivée qui ne s'est pas faite discrètement.

Les habitants dénoncent aujourd'hui la présence d'animaux sauvages au sein de la structure.

"Les animaux n'ont pas à être traités de la sorte"

Des tigres, des hippopotames... Autant d'animaux qui n'ont, pour les riverains, rien à faire dans un cirque. "Je suis surprise qu'en 2022 on en soit encore à se réjouir qu'il y ait des animaux en cage", déclare une habitante au micro de BFM DICI.

"Les cirques, c'était une époque où on n'avait pas encore la conscience. La plupart des humains ont élevé leur conscience et se sont ouverts au fait que les animaux n'ont pas à être traités de la sorte."

Certains habitants dénoncent d'ailleurs des maltraitances. Contactée par BFM DICI, la structure assure toutefois instaurer des règles strictes et respecter un cahier des charges précis, et affirme qu'il n'y a aucune maltraitance animale.

De son côté, la mairie de Forcalquier a déclaré sur les réseaux sociaux qu'elle ne pouvait rien faire concernant cette situation, puisque la présence du cirque, installé sur un terrain privé, ne relève pas "d'une autorisation de la Ville, mais d'un agrément préfectoral."

Des accusations récurrentes

Ce n'est pas la première fois que le cirque Muller se trouve au cœur d'une telle polémique. De nombreuses villes où la structure a fait étape ces derniers mois refusent la présence d'un cirque avec des animaux sauvages.

À Marseille, le maire de la ville, Benoît Payan, avait même annoncé qu'il comptait saisir la justice contre le cirque pour maltraitance animale. Une pétition recueillant plus de 47.000 signatures avait circulé pour s'opposer à la venue du cirque.

Le cirque s'était quant à lui défendu en affirmant que détenir un animal en cage ne signifiait pas forcément qu'il était maltraité. Le responsable du cirque dénonçait un "acharnement" de la municipalité marseillaise.

Barbara Tornambé avec Laurène Rocheteau