Violences sexuelles présumées à Saint-Joseph à Gap: un procès attendu avant la fin de l'année

La garde à vue du professeur accusé a été levée ce mardi, il sera présenté au parquet demain en vue d'une éventuelle comparution à délai différé.

Après 48 heures d'audition sous le régime de la garde à vue, le professeur d'histoire géographie mis en cause sera présenté au parquet demain. L'homme qui exerçait dans l'établissement Saint-Joseph à Gap, né en 1988, pourrait être jugé en comparution à délai différé, le jugement interviendrait alors dans les deux prochains mois.

Pendant ces 48 heures de garde à vue le professeur qui n'a pas reconnu les faits a été entendu sur huit faits dont cinq pour corruption de mineurs, deux d'agressions sexuelles et un fait d'atteinte sexuelle. La Procureure de la République de Gap Marion Lozac'hmeur indique que six adolescents de 14 à 17 ans au moment des faits sont concernés par ce dossier, des faits qui s'étalent de 2015 à février 2025.

Le professeur mis en cause ne reconnaît pas les faits

Pendant ces heures de garde à vue, "le mise en cause n'a pas reconnu les faits" confirme la procureure, dans le même temps, il reconnaît avoir eu des contacts avec cinq des six victimes présumées.

"Nous allons vraisemblablement demander une comparution à délai différé" indique le parquet, le mise en cause sera présenté demain avant la décision finale du juge des libertés.

La procureure de Gap pourrait demander un contrôle judiciaire strict en attente du procès avec une obligation de soins et des interdictions à exercer un métier avec des mineurs, à entrer en contact avec les victimes, à se rendre dans l'établissement et à quitter le département.

Le professeur avait été suspendu par l'éducation nationale en avril 2025, à la suite d'un signalement de l'établissement, la procureure Marion Lozac'hmeur salue la rapidité d'"une enquête remarquable" menée par les policiers.

Loïc Guerringue