Alpes-de-Haute-Provence: les habitants du hameau d'Urtis se sentent "rayés de la carte"

Le hameau d'Urtis, dans les Alpes-de-Haute-Provence. - BFM DICI
"J'espère que tout le monde a compris que cet acte a été commandité." Ce sont les mots écrits sur un communiqué consulté par BFM DICI et rédigé par Marie-José Roux, habitante d’Urtis, un hameau de Venterol (Alpes-de-Haute-Provence), depuis plusieurs années.
Le ras-le-bol collectif qu’elle exprime est, selon elle, dû à un événement qui n’est pas survenu par hasard: la destruction du pont de Valauri.
"Fin des années 90, début des années 2000, quelqu'un avait commencé à prendre les pierres du pont. Il y avait eu une enquête de gendarmerie et là aucune enquête n'a été faite", explique-t-elle à BFM DICI.

Des panneaux de déviation
Depuis la destruction du pont, rejoindre le hameau de la commune de Venterol est devenu compliqué. Bien que sa direction soit toujours indiquée en altitude, quelques mètres plus bas au niveau de la centrale hydroélectrique de Curbans, les panneaux directionnels ont été retirés, au profit de panneaux de déviation.
Une chose qui aurait pu d’après elle, être évité si l'enquête avait continué et permis de faire avancer les choses. Résultat, les résidents se voient dans l’obligation d'emprunter des routes jugées périlleuses, voire accidentogènes.
"Je ne comprends pas pourquoi du jour au lendemain, on se voit interdit d'accéder à notre route, elle est à nous", déplore Marie-José.
"On passe en dernier pour tout"
Un sentiment d’abandon partagé par Romain Noël, ex-conseiller municipal. Bien qu’il ait essayé de faire bouger les choses au cours de sa carrière, il s’est vu refuser toutes ces propositions.
"On passe en dernier, pour tout. Pour la route, pour la fibre… On n'est pas beaucoup donc on ne compte pas. On fait d’abord pour les endroits où il y a plus de monde et on repousse toujours les échanges…"
Des prises de décisions, qui l’on fait démissionner de son poste. À ce jour, il est arrivé au point de reboucher certains chemins autour de son domicile, dans l’espoir d’avoir un retour positif de la part des communes voisines, pour le bien d’Urtis.