Alpes-de-Haute-Provence: l'hôpital de Manosque doté d'une nouvelle IRM

Une nouvelle IRM livrée à l'hôpital de Manosque. - BFM DICI
L'hôpital de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) investit dans une nouvelle IRM. Elle a été installée dans l'extension, dont les travaux auront coûté 1,2 million d'euros. 50% ont été financés par la région Provence-Alpes-Côte d'Azur à travers les fonds européens.
En service depuis l'été mais officiellement inauguré ce jeudi 16 novembre, l'appareil lui-même coûte 1,5 million d'euros. Mais il est en location par l'hôpital, qui le partage avec un groupement de radiologues privé. En fonctionnement de 7h30 à 19 heures, les appareils chronophages sont utilisés entre 12 heures et 14 heures pour les consultations de l'hôpital, et le reste du temps pour des consultations privées.
Ce n'est pas un secret: les urgences de Manosque sont régulièrement fermées. Alors était-ce une bonne idée d'investir dans un appareil aussi coûteux? Pour le directeur du Groupement hospitalier de territoire des Alpes-de-Haute-Provence, Franck Pouilly, cela ne fait aucun doute.
"Un besoin"
"Ça va permettre de faire venir des gens pour les examens et aussi d'analyser et de faire sortir des personnes hospitalisées plus rapidement", explique-t-il. Ces appareils n'ont pas trop de rapport avec les urgences, c'est plus les scanners. Donc là, on répond à des besoins externes et c'est un besoin pour le bassin de population."
Si l'hôpital disposait déjà d'une IRM, celle-ci est complémentaire. Dotée d'une puissance d'aimant différente, elle permet de réaliser différents types d'examens. Auparavant, les patients possédant un matériel cardiaque implanté, comme un pacemaker ou certaines prothèses, devaient se rendre à Digne-les-Bains pour effectuer une IRM. Désormais, tous vont pouvoir être soignés à Manosque.
10.000 patients par an à ce jour
Chaque année, ce sont 10.000 patients qui viennent au centre hospitalier manosquin pour cet examen de radiologie. Avec ce nouvel appareil, "ça double la capacité de soins et la possibilité d'offrir des examens dans un plus bref délai, avec moins de restrictions techniques", explique Thierry Arnaud, médecin radiologue, responsable des scanners et des IRM.
"16 personnes, dont 12 manipulateurs et quatre secrétaires, travaillent sur ces appareils (...). Mais le recrutement est en cours", poursuit le radiologue.
Et d'ajouter: "Il y a un gros déficit en France sur les personnels techniques manipulateurs radio. On n'en a pas formé assez. Et du fait de l'épidémie, il y a certainement des gens qui se sont désintéressés de la profession pour faire autre chose. Donc, on a un déficit au niveau national des personnes qui peuvent faire tourner ses machines".