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Un mois de mars au ralenti pour le marché automobile français

Image d'illustration - Un mois de mars au ralenti pour le marché automobile français

Image d'illustration - Un mois de mars au ralenti pour le marché automobile français - BEN STANSALL © 2019 AFP

Près de 183.000 voitures particulières neuves ont été immatriculés le mois dernier, un petit mois de mars par rapport aux dernières années. Le marché automobile n’a pas retrouvé sa santé.

La situation économique et sanitaire pèse toujours sur l’automobile. Le mois dernier, 182.775 voitures particulières ont été immatriculées en France, selon les derniers chiffres publiés ce jeudi par le Comité des Constructeurs Automobiles Français (CCFA), des chiffres en-dessous de la moyenne de ces dernières années.

Une baisse de 19% par rapport à 2019

Le marché est ainsi en baisse de 19,1% par rapport à mars 2019, dernière année "classique" avant la pandémie de Covid-19, où 225.818 voitures particulières neuves avaient été immatriculées. Selon l’AFP, en moyenne entre 2014 et 2019, 212.000 voitures particulières s’échangeaient en moyenne en mars, des chiffres donc bien meilleurs que ceux enregistrés le mois dernier par le secteur.

C'est un marché bas avec une clientèle grand public qui ne se précipite pas", a indiqué François Roudier, du Comité des constructeurs français (CCFA).

Difficultés économiques, couvre-feu, confinement hybride instauré dans 19 départements il y a dix jours, sans compter les confinements le week-end dans plusieurs départements, les conditions n’étaient clairement pas au rendez-vous pour un assaut des clients en concession.

Un début d'année très morose

Les chiffres du mois de mars reflètent ainsi un début d’année morose. Entre janvier et mars, le marché des voitures particulières est en recul de 20,2% par rapport à 2019. 441.792 voitures ont été immatriculées sur cette période, bien loin de la barre des 500.000 véhicules, bien loin aussi des 553.335 voitures neuves écoulées en 2019.

Le CCFA souligne cependant une "bonne tenue" du marché des utilitaires, avec un "effet post-Covid du boom des services de livraison". Traditionnellement tiré par les commandes du secteur du BTP, le marché s'est davantage tourné vers les petits porteurs. Ce marché des VU (véhicules utilitaires) ne baisse en effet que 0,4% en mars par rapport à 2019, de 1,5% sur le premier trimestre, de quoi faire remonter un peu la moyenne du marché.

Avec la mise en place dès la semaine prochaine d’un confinement hybride dans toute la métropole, le marché automobile ne devrait au global pas repartir en avril, au moins sur le marché des particuliers.

Julien Bonnet et Pauline Ducamp